La scission était prévisible, car à vrai dire, inévitable… Vingt-cinq députés dissidents de Syriza ont annoncé vendredi la constitution au Parlement
La scission était prévisible, car à vrai dire, inévitable… Vingt-cinq députés dissidents de Syriza ont annoncé vendredi la constitution au Parlement grec d’un groupe autonome nommé Union populaire. Il sera dirigé par l’ancien ministre de l’Environnement et de l’Energie Panagiotis Lafazanis, qui accuse le Premier ministre Alexis Tsipras d’avoir “trahi” ses électeurs en “tournant le dos” à ses promesses, en acceptant de mener la politique d’austérité imposée par les créanciers de son pays.
Ce virage a précisément conduit Tsipras à remettre jeudi sa démission et celle de son gouvernement au chef de l’Etat, Prokopis Pavlopoulos. Estimant que “le peuple doit se prononcer à nouveau”, il a proposé la tenue d‘élections législatives anticipées le 20 septembre.
Avec, bien sûr, l’espoir de trouver une nouvelle majorité parlementaire.
Car, la semaine dernière, 49 députés de Syriza, soit près d’un sur trois, se sont opposés à sa politique, en votant non ou en s’abstenant.
Mais, avant cela, deux autres partis vont se voir proposer de former un gouvernement. Le chef de l’Etat a ainsi confié au dirigeant du parti d’opposition de droite Nouvelle-Démocratie (ND) Vaguélis Méïmarakis un “mandat exploratoire”, autrement dit, la mission de tenter de former une coalition. S’il échoue, ce sera au tour d’Union populaire de tenter sa chance.
La plupart des observateurs de la vie politique grecque parient sur l‘échec de ces tentatives. Par conséquent, sur l’organisation d‘élections législatives anticipées. Celles-là même que souhaite Tsipras.