La Hongrie durcit encore sa politique d'immigration

Le flot ininterrompu de réfugiés, souvent partis de Syrie ou d’Irak, est loin de se tarir.
Résultat : des pays débordés, des migrants fatigués d’attendre dans le froid comme ici à Röszke en Hongrie, principal point de passage avec la Serbie. Sous le regard des forces de l’ordre, ils en appellent à Angela Merkel. Ils veulent rejoindre Budapest, à 175 kilomètres, et de là, tenter de poursuivre leur périple vers l’Allemagne.
Dans le camp de Röszke, la solidarité s’organise, distribution de vêtements et de chaussures. Paysage désormais habituel : des tentes devant la gare de Budapest, et là encore la solidarité est en marche. Recharger un portable, obtenir une connection internet pour être de nouveau en lien avec le monde. “Je veux qu’ils sentent que les gens ici ne sont pas tous hostiles à leur présence explique cette bénévole hongroise. Et je veux être certaine qu’ils ne détestent pas les Hongrois.”
La politique du Premier ministre Victor Orban est sans appel : rendre la frontière hongroise aussi étanche que possible à l’immigration clandestine. La construction d’une clôture barbelée le long de la frontière avec la Serbie est presque terminée. À partir du 15 septembre, toute personne qui franchira cette clôture sera emprisonnée, et Budapest envisage de déployer l’armée à sa frontière.