Trois jours après le sommet d’urgence sur la crise migratoire, le flux ininterrompu de réfugiés continue d’attiser les tensions entre les pays
Trois jours après le sommet d’urgence sur la crise migratoire, le flux ininterrompu de réfugiés continue d’attiser les tensions entre les pays européens les plus exposés.
Après l’Autriche, c’est désormais la Slovénie qui menace de verrouiller partiellement sa frontière de manière unilatérale afin de mieux réguler les entrées sur son territoire.
Pour Miro Cerar, le Premier ministre slovène, la situation est très claire : “Permettez-moi vous dire une fois de plus que la Slovénie ne veut voir de murs entre les pays européens”, a souligné le Slovène. “Mais si la Slovénie y était forcée nous serions prêts, demain, à ériger des obstacles appropriés à la frontière croate pour diriger les migrants vers des points de passage et rendre la situation plus gérable”.
Près de 90.000 migrants ont transité par la Slovénie depuis le 17 octobre
En attendant, et conformément aux engagements pris dimanche dernier à Bruxelles, des policiers allemands sont arrivés mercredi en renfort en Slovéne. Une urgence : près de 90.000 migrants ont transité par ce petit pays de l’UE depuis le 17 octobre.
Sur place, l’ambassadrice allemande en Slovénie a rappelé les raisons de la présence de policiers allemands. “Face à la situation actuelle nous devons unir nos forces, a rappelé Anna Elisabeth Prinz. A Bruxelles nous avons adopté une liste de 17 points qu’il faut maintenant mettre en oeuvre. Voilà pourquoi les premiers policiers sont arrivés aujourd’hui et que des renforts viendront bientôt d’autres pays européens afin d’améliorer la sécurité.”
Coordonner le transit des migrants, favoriser l‘échange d’information entre les Etats tout en en sécurisant au plus vite les frontières internes de l’Union européenne : le compte à rebours à commencé, faute de quoi c’est l’espace Schengen de libre circulation qui pourrait bien imploser.