Surfant sur la large victoire de ses troupes islamo-conservatrices, l’autoritaire chef de l‘État turc entend bien renforcer encore ses pouvoirs avec
Surfant sur la large victoire de ses troupes islamo-conservatrices, l’autoritaire chef de l‘État turc entend bien renforcer encore ses pouvoirs avec une Constitution à sa main digne d’un Sultan.
N’en déplaise à ses nombreux détracteurs, Recep Tayyip Erdogan veut faire feu de tout bois. Son parti AKP est de nouveau majoritaire au parlement depuis dimanche dernier, l’heure de sa réforme tant attendue a sonné.
“J’espère que les leaders des partis d’opposition viendront s’asseoir autour de la table et que nous pourrons travailler sur cette réforme. Ceux qui résisteront à la volonté du peuple pour cette nouvelle constitution, ceux qui tenteront de l’empêcher, ceux-là devront rendre des comptes lors des prochaines élections dans quatre ans”.
Le parti pro-kurde HDP soutient l’idée d’un régime présidentiel à l’américaine avec des contre-pouvoirs forts et il rejette le modèle turc défendu et voulu par Erdogan. Le CHP veut une nouvelle constitution, mais s’oppose au système présidentiel.
Autre front déjà réactivé par le président turc, la chasse aux opposants et aux médias qui ne reflètent pas ses idées. Les vagues d’arrestation et de fermeture de journaux et de télévisions se multiplient une véritable purge.
Les rebelles kurdes du PKK sont également dans sa ligne de mire. L’aviation turque a repris depuis quelques jours ses raids contre leurs positions à la frontière turco-syrienne et turco-irakienne. L’idée même d’un processus de paix apparaît bien lointaine désormais.