Scolarisation des enfants réfugiés syriens : reportage dans une école en Turquie

Retour sur les bancs de l‘école pour ces enfants syriens. Un centre éducatif pour les réfugiés a ouvert récemment ses portes dans la ville turque de Şanlıurfa, non loin de la frontière avec la Syrie. Les élèves y apprennent notamment l’anglais ou le turc.
Nous ne voulons pas que cette génération, qui a dû fuir son pays, souffre pendant des années sans progresser dans son éducation personnelle.
‘‘On apprend à lire, à écrire”, explique en turc cette écolière, qui espère un jour devenir docteur.
Ce centre a pu voir le jour grâce, notamment, à l’UNICEF et à l’Union européenne. D’autres projets de ce type devraient être financés prochainement. “Les Syriens attachent énormément d’importance à l‘éducation. C’est quelque chose qui nous touche beaucoup, souligne Hansjörg Haber, le chef de la délégation de l’UE en Turquie. Nous ne voulons pas que cette génération, qui a dû fuir son pays, souffre pendant des années sans progresser dans son éducation personnelle. Nous voulons que ces enfants puissent faire carrière dans la vie, et c’est la base nécessaire.”
Ce centre accueille en grande majorité des filles. Dans le contexte actuel, elles sont les plus vulnérables, explique Philippe Duamelle, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance : “L’expérience a montré que les filles, les adolsecentes ont particulièrement besoin d‘être protégées. Elles sont généralement plus exposées aux violences aux abus à caractère sexuel et à l’exploitation.”
De notre correspondant, Bora Bayraktar : “Alors que le crise syrienne s’intensifie et qu’aucune solution n’est en vue, les projets à long terme pour les réfugiés deviennent une priorité. Avec l’arrivée de nouveaux financements de l’Union européenne et de la communauté internationale, des institutions comme celle-ci vont se multiplier.”
Plus de la moitié des deux millions de réfugiés syriens vivant en Turquie sont des enfants. La très grande majorité est déscolarisée.