Revenant sur le crash d'un avion russe, abattu par un F-16 turc, le chef du Kremlin a de nouveau évoqué un "coup de poignard dans le dos", un "acte hostile" de la Turquie.
Vladimir Poutine en veut toujours beaucoup à Ankara. Revevant, lors de sa conférence de presse annuelle, sur le crash d’un avion russe, abattu par l’aviation turque, le chef du Kremlin a de nouveau évoqué un “coup de poignard dans le dos” et un “acte hostile”. Il n’entrevoit aucun réchauffement diplomatique. “Au niveau gouvernemental, je ne vois pas de perspectives d’amélioration des relations avec l’actuel pouvoir à Ankara”, a déclaré le président russe, en ajoutant toutefois qu’il ne considèrait pas pour autant la Turquie comme un État ennemi.
Un journaliste lui a ensuite demandé s’il pensait qu’un pays tiers avait joué un rôle dans le refroidissement des relations entre Moscou et Ankara. La réponse de Poutine fut sans détour : “Vous m’avez demandé s’il y avait une tierce partie. Je comprends ce que voulez dire. Nous ne savons pas. Mais si le pouvoir turc a décidé de lécher certaines parties de l’anatomie américaine, je ne suis pas certain qu’ils aient fait la bonne chose.”
Le 24 novembre dernier, des F-16 turcs avaient abattu un avion de chasse russe alors qu’il survolait la frontière turco-syrienne. L’un des deux pilotes a été tué par des rebelles lors de sa descente en parachute. Un soldat russe a également péri lors de l’opération destinée à récupérer l‘équipage.