Cinéma français : la Nouvelle Vague se meure avec Jacques Rivette

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Par Joël Chatreau
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Il est le troisième pilier de la “bande” de la Nouvelle Vague à disparaître : le réalisateur Jacques Rivette est décédé ce vendredi à Paris, il avait

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Il est le troisième pilier de la “bande” de la Nouvelle Vague à disparaître : le réalisateur Jacques Rivette est décédé ce vendredi à Paris, il avait 87 ans. Auteur d’une vingtaine de films marquants, certains expérimentaux, il rejoint ses amis François Truffaut et Claude Chabrol au paradis du cinéma français d’avant-garde

Jacques Rivette, comme FrançoisTruffaut, comme Eric Rohmer, avait commencé à s’intéresser au 7ème Art en exerçant le métier de critique, notamment pour la célèbre revue Les Cahiers du Cinéma, à laquelle il a collaboré pendant plus de quinze ans. D’abord assistant de réalisateurs réputés comme Jean Renoir et Jacques Becker, c’est en 1958 qu’il décide de passer lui-même derrière la caméra : sans aucun soutien financier, il emprunte de l’argent pour tourner le film “Paris nous appartient”. A perte, car ce sera un échec en salle.

“La Religieuse” de Jacques #Rivette : une censure restée dans les annales du #cinémahttps://t.co/8Ut8M0hTQ6pic.twitter.com/lnHNhVVHov

— Culturebox (@Culturebox) January 29, 2016

Dès sa deuxième tentative, Jacques Rivette prend sa revanche en adaptant un roman de Diderot. “Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot”, incarnée par Anna Karina en 1966, remporte un beau succès auprès du grand public. C‘était loin d‘être gagné, puisque le film avait été interdit par la censure dans un premier temps.

Jacques rivette et bulle ogier #jacquesrivettepic.twitter.com/rk81IHZnA4

— sermet catherine (@csermet2) January 29, 2016

Avec Jane Birkin :

Jacques Rivette, Cerebral French New Wave Director, Dies at 87 https://t.co/QKziiritXDpic.twitter.com/PzNqvMJOg1

— Roy Kenagy (@RoyKenagy) January 29, 2016

Le “meneur” de la Nouvelle Vague s’est aussi fait connaître par ses performances cinématographiques. En 1971, il avait osé un TRES long-métrage, de 12 heures et 40 minutes, intitulé “Out 1 : Noli me tangere”. Tout au long de sa carrière, Jacques Rivette est resté fidèle aux mêmes comédiens, comédiennes devrait-on dire car les femmes sont nettement plus présentes dans sa filmographie : Bulle Ogier, considérée comme sa muse, qui a joué dans sept de ses films, mais aussi Géraldine Chaplin, Jane Birkin, Emmanuelle Béart, sa “Belle Noiseuse”, Sandrine Bonnaire, sa “Jeanne la Pucelle”…

#JacquesRivette entre las actrices Juliet Berto y Dominique Labourier. “Céline et Julie vont en bateau” (1974) pic.twitter.com/72BCGSqBbP

— CarlosRoldánLarreta (@croldanlarreta) January 29, 2016

La comédienne Emmanuelle Béart a exprimé son chagrin sur son compte Twitter :

JACQUES RIVETTE est mort ..une partie de mon âme de ma mémoire de mon coeur s’en va …TRISTE très triste pic.twitter.com/wCaWnPBKwq

— Emmanuelle Béart (@EmmanuelleBeart) January 29, 2016

La ministre française de la Culture, Fleur Pellerin, a tweeté son admiration pour Jacques Rivette :

Avec Jacques Rivette disparaît l'un des plus grands cinéastes de l'intime et de l'impatience amoureuse. C'est un jour de profonde tristesse.

— Fleur Pellerin (@fleurpellerin) January 29, 2016

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