L'arrestation d'un étudiant accusé de sédition divise l'Inde.

L'arrestation d'un étudiant accusé de sédition divise l'Inde.
Par Euronews
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La scène a de quoi surprendre. Devant le tibunal de Delhi, des hommes qui se présentent comme des avocats ont attaqué violemment des étudiants et des

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La scène a de quoi surprendre. Devant le tibunal de Delhi, des hommes qui se présentent comme des avocats ont attaqué violemment des étudiants et des professeurs. Ils étaient venus soutenir un responsable de syndicat étudiant accusé de sédition envers l’Inde.

Kanhaiya Kumar, est poursuivi par la justice, soupçonné d’avoir organisé un rassemblement pro-indépendance du Cachemire, une province indienne disputée par le Pakistan voisin.
Dans la foulée de son arrestation, un ancien professeur de l’université a été arrêté par la police pour des raisons similaires, accusé lui aussi de comportement anti-indien.

Un journaliste présent lors des affrontements de mercredi devant le tribunal témoigne de la violence des manifestants nationalistes.“Ils l’ont tiré à l’intérieur et ont commencé à la battre très violemment. Il s’est effondré et ont continué à le frapper avec leurs chaussures et leurs bottes”, explique-t-il.

Kumar étudiait dans une des universités les plus prestigieuses du pays, la Jawaharlal Nehru (JNU), à Delhi. Son arrestation a provoqué un mouvement étudiant sans précédent depuis les années 90.

Car l’accusation de sédition divise le pays. Le parti nationaliste au pouvoir, le BJP, est accusé d’organiser une chasse aux sorcières pour mieux baillonner toute protestation. La situation au Cachemire et l’accusation de comportement pro-pakistanais étant utilisé pour mettre hors-jeu ou décribiliser toute opposition.

Ironiquement, la loi utilisée contre le jeune étudiant a été écrite au XIXe siècle par le colon britannique et utilisée en 1922 pour arrêter Mahatma Gandhi.

En attendant, la justice indienne tente de calmer le jeu. L’audience a été reportée au 2 mars. Kumar devrait rester en prison d’ici-là.

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