Au milieu des décombres, un morceau de métal portant l’inscription Etat islamique, quelques matelas et des couvertures… Il ne reste pas grand-chose
Au milieu des décombres, un morceau de métal portant l’inscription Etat islamique, quelques matelas et des couvertures… Il ne reste pas grand-chose du bâtiment de deux étages visé vendredi matin, à 3h30, par l’aviation américaine près d’une localité de l’ouest de la Libye, Sabrata. La frappe ciblait une réunion de membres de l’organisation jihadiste. En particulier, un dénommé Noureddine Chouchane. Ce Tunisien de 36 ans est soupçonné d’avoir, à partir de cette base arrière, fomenté deux attentats en Tunisie, contre le musée du Bardo et dans une station balnéaire. Bilan : plus de 60 morts.
Un porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a justifié cette action par la nécessité “d‘éliminer un individu et ses combattants alors qu’ils planifiaient des attaques contre des intérêts américain et occidentaux dans la région. Ce n’est pas la première fois que nous intervenons directement en Libye ou contre des cibles de haut rang et ce ne devrait pas être la dernière, a-t-il ajouté.” Les Etats-Unis ont annoncé que Chouchane figure “probablement” parmi les 41 morts. “Son élimination va amputer le groupe Etat islamique d’un intermédiaire d’expérience et nous estimons que cela aura un impact immédiat sur les capacités de l’organisation à ancrer ses activités en Libye”, a poursuivi Peter Cook.