Georgios Gerapetritis et son homologue libyen Taher Al-Baur ont tenté de relancer des relations mises à mal par les thèmes de l'énergie et des flux migratoires.
Le ministre grec des Affaires étrangères s'est rendu à Tripoli, en Libye, pour rencontrer de hauts responsables du gouvernement libyen, reconnu par la communauté internationale.
Georgios Gerapetritis a été reçu dans une période difficile et diplomatiquement tendue entre la Grèce et la Libye. A cela plusieurs raisons, l'exploration énergétique et le protocole d'accord turco-libyen sur les zones maritimes, mais aussi l'explosion cette année des flux migratoires de la Libye vers la Crète.
Le ministre grec a d'abord été reçu par son homologue Taher Al-Baur, qui a évoqué les relations entre les deux pays. Il a même souhaité que cette visite soit le début d'un bon développement des relations bilatérales.
"Les relations entre la Libye et la Grèce ont toujours été chaleureuses. Il y a toujours des problèmes qui affectent les relations entre les deux pays. Bien sûr, ces problèmes ne doivent pas être des obstacles au développement des relations entre les États. D'autant plus que nous nous trouvons dans la même région", a déclaré le ministre libyen des affaires étrangères.
Georgios Gerapetritis a souligné de son côté, que tous les problèmes peuvent être résolus par le dialogue.
"La Libye est un voisin naturel pour la Grèce. C'est un allié de culture et d'histoire et notre aspiration est de continuer ensemble sur la voie d'une sécurité et d'une paix régionales accrues. Il n'y a pas de problèmes qui ne puissent être résolus par le dialogue et ceux qui nous unissent, comme la géographie et l'histoire, sont bien plus nombreux que ceux qui nous divisent", a souligné le ministre grec des affaires étrangères, ajoutant que**"la Grèce peut et doit être la voix de la Libye en Europe et dans le monde**".
Georgios Gerapetritis a aussi rencontré le Premier ministre libyen, Abdul Hamid Dibeiba. Il y a réaffirmé la position grecque sur le mémorandum turco-libyen, un accord contesté qui étend la délimitation maritime entre Ankara et Tripoli, ouvrant des zones d'exploration petro gazières importantes.
La Grèce, soutenue par l’Union européenne, souhaite d'ailleurs reprendre les discussions là où elles se sont arrêtées en 2010.