Hongrie: les professeurs dans la rue contre la politique du gouvernement Orban

Hongrie: les professeurs dans la rue contre la politique du gouvernement Orban
Par Maxime Bayce
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La Hongrie célèbre sa fête nationale. Le 15 mars 1848, le pays s‘était soulevé contre les Habsbourg pour revendiquer plus de droits civils et la

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La Hongrie célèbre sa fête nationale. Le 15 mars 1848, le pays s‘était soulevé contre les Habsbourg pour revendiquer plus de droits civils et la liberté de la presse notamment.
Près de 170 ans plus tard, c’est le Premier ministre Orban qui est à la tribune écouté par 2 000 à 3 000 personnes.
Accusé de flirter avec les idées d’extrême droite, il divise fortement son pays.
C’est lui qui a fait construire la barrière anti-migrants à sa frontière à partir de l‘été 2015.
Ce mardi, c’est l’Union Européenne qu’il a attaquée de front.
“Nous ne pouvons pas laisser Bruxelles nous dicter sa loi. Nous ne les laisserons pas nous imposer leurs politiques d’immigration cosmopolites. Nous ne laisserons pas pénétrer le crime, le terrorisme, l’homophobie, et l’antisémitisme qui met le feu aux synagogues”

Une référence claire aux migrants et une énième sortie xénophobe. Ironiquement, Orban a été régulièrement accusé par des organisations juives ou des chercheurs de faire monter l’antisémitisme en Hongrie.
Pour rappel, l’expression “cosmopolite sans racine” a été introduite par Staline et fait référence aux intellectuels juifs considérés comme des traîtres à la nation. Mr Orban sait choisir ses mots…

Une dérive populiste insupportable pour nombre de Hongrois. Mardi, c’est le ras-le-bol des enseignants qui s’est illustré.

Impressions from Hungarian teachers rally, for #education-reforms, today in Budapest © Gabriella Csoszó #Hungarypic.twitter.com/9Sa5Vz4Ani

— Nagashi (@dieNagashi) 15 mars 2016

Ils étaient 20 000 à Budapest.
Une manifestation contre la politique éducative d’Orban.
“Il faut revoir tout le système. Les problèmes sont profonds. On n’apprend plus à penser mais à ingurgiter bêtement”, s’indigne une manifestante.

Fin 2014, une grogne d’ampleur équivalente avait réussi à faire plier le gouvernement et obtenu la suppression d’une taxe sur internet.

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