Srebrenica dans l'attente du verdict dans le procès de Radovan Karadzic

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Par Olivier Peguy avec Andrea Hajagos
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L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie est accusé de génocide, pour le massacre perpétré en 1995.

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Le massacre de Srebrenica, c‘était il y a plus de 20 ans, en juillet 1995.
Un drame que les habitants de cette ville de Bosnie n’ont pas oublié.
Une page d’histoire qu’ils s’apprêtent à relire en même temps que les juges du tribunal pénal international de La Haye.
Le TPI doit en effet rendre ce jeudi son verdict concernant l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic.

A Srebrenica, 8000 musulmans ont été massacrés.
Un “génocide”, aux yeux du procureur.
Un cauchemar, toujours à l’esprit des témoins de l‘époque.

Quand je dors dit cette femme, je me réveille parfois en sursaut avec les coups de feu qui résonnent dans ma tête. Ce que j’espère, c’est que Karadzic aura la peine la plus lourde.

Ce qui compte pour moi, aujourd’hui, dit cet homme, c’est d’avoir de quoi manger pour moi et les enfants. Concernant Karadzic, s’il est coupable, alors il sera puni.

Eviter que cela se résume à un morceau de papier

Faut-il ou non rouvrir les plaies du passé ? La question divise.
Le maire de la ville Ćamil Duraković estime, lui, que ce verdict, il sera davantage suivi et commenté à La Haye qu’ici à Srebrenica.

Cela dit, ajoute-t-il, “si le jugement ne s’accompagne d’aucun changement réel dans le pays, alors cela voudra dire que tout ce procès n’aura servi à rien“. “Cela ne fera qu’avaliser le génocide et tout ce qui s’est passé dans ce pays. Il ne faudra pas que tout cela se résume à un simple morceau de papier.

Radovan Karadzic est accusé d’avoir planifié un “nettoyage ethnique”, voulant chasser les musulmans et les Croates des territoires revendiqués par les Serbes de Bosnie.

Ici, la moitié des gens prient dans des églises, l’autre moitié prient dans des mosquées, commente Andrea Hajagos, envoyée spéciale d’euronews à Srebrenica. Vu ces différences religieuses et les clivages toujours existant, le jugement qui sera rendu risque de ne pas faire que des heureux.

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