C’est l’homme fort de la Serbie en 2016, Aleksandar Vucic, Premier ministre depuis 2014. Avec son parti conservateur le SNS, il est crédité d’une
C’est l’homme fort de la Serbie en 2016, Aleksandar Vucic, Premier ministre depuis 2014. Avec son parti conservateur le SNS,
il est crédité d’une large avance sur ses concurrents, un peu plus de 50%.
Au Parlement de Belgrad, il détient déjà près de la moitié des sièges. Mais selon les observateurs il souhaiterait davantage de marge de manoeuvre pour passer de lourdes réformes et accélerer les négociations avec l’Union européenne.
Une ambition qu’il partage avec Ivica Dacic. L’actuel ministre des affaires étrangères, membre du Parti socialiste, a participé à la coalition au pouvoir depuis 2014. Il est d’ailleurs de tous les gouvernements depuis 2008. Un bon score dans l‘élection, il est actuellement crédité de 11%, lui permettrait de rester le principal allié de la majorité et de négocier un poste de ministre…
La surprise pourrait en fait venir de l’extrême droite et notamment d’un homme, Vojislav Seselj. Récemment acquitté par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), M. Seselj s’est employé à transformer le scrutin en “référendum (…) entre la Fédération de Russie et l’Union européenne”. “Nous ne voulons pas entrer dans l’Union européenne! Tous les ennemis traditionnels de la Serbie y sont”, a-t-il lâché. Ce partisan de la grande Serbie, veut rapprocher Belgrade de Moscou, l’allié historique. Un bon score gênerait donc les discussions d’adhésion à l’Union. Crédité de 8% par les sondages, son mouvement devrait normalement passer la barre des 5%, minimum pour rentrer au Parlement. Tout l’enjeu est donc de savoir combien son parti va remporter de sièges et quel pouvoir de nuisance il aura dans la future assemblée. Une première après deux élections blanches pour l’extrême-droite en 2012 et 2014.
Avec AFP