Palmyre : le point avec les experts de l'UNESCO

Palmyre : le point avec les experts de l'UNESCO
Tous droits réservés 
Par Denis Loctier avec SANDRINE DELORME, LISE PEDERSEN
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Palmyre est restée sous le contrôle de Daech pendant presqu’un an. Une période pendant laquelle les jihadistes ont détruit en partie le site

PUBLICITÉ

Palmyre est restée sous le contrôle de Daech pendant presqu’un an. Une période pendant laquelle les jihadistes ont détruit en partie le site archéologique classé au patrimoine mondial. L’Arc de triomphe, icône de la cité antique, les temples de Bêl et de Baalshamin, érigés il y a plus de 2 000 ans ont été laissés en ruine.

Les experts internationaux, sur le site de Palmyre, évaluent l‘étendue des dégâts. Nombreux sont ceux qui expriment leur soulagement, le pire aurait été évité. Selon le directeur général des Antiquités et des musées en Syrie, Maamoun Abdulkarim, “80 % des ruines sont en bon état, et la restauration est possible, même s’il faudra du temps”. D’autres, cependant, sont moins optimistes et estiment que le site, qui n’avait été fouillé qu‘à 15-20 %, a dû être pillé et que Daech a sans doute vendu des antiquités au marché noir, des antiquités à jamais perdue pour le patrimoine mondial.

Et puis bien sûr, ils craignent que la Syrie ait bien d’autres priorités que de restaurer des ruines après la guerre.

Et s’il y a restauration, au final, au bout de 4-5 ans, il ne s’agira que de réplique déplore José Manuel Rodriguez Cuadros, un expert de la délégation péruvienne auprès de l’UNESCO :

“Quand il s’agit d’héritage culturel, les dommages sont irréparables. Nous pouvons restaurer une arche, mais ce sera toujours une reconstitution, même si elle est restaurée à 100 % avec des matériaux authentiques. Heureusement, la destruction ici n’est pas totale. Nous avons le matériel de base pour entreprendre un travail de restauration, et ce n’est pas seulement du ressort de l’UNESCO, mais de toute la communauté internationale.”

Avant que les experts puissent accéder au site historique, les unités d’ingénierie de l’armée ont dû désamorcer des centaines de bombes et de mines à l’intérieur de la cité antique.

Les militaires russes affirment que 3 000 engins explosifs ont été abandonnés ici par les combattants de Daech.

“Je dirais que ceux qui ont installé ces mines pour ces organisations terroristes étaient plutôt bien formés. Ils ont utilisé des méthodes nouvelles et diverses pour les mettre en place, et ils ont même commencé à créer leurs propres engins. Si on parle juste des ceintures explosives, on en a trouvé 8 complètement inconnues”, explique Yuri Stavitsky, chef des forces d’ingénierie russes.

L’armée russe entraîne aussi, ici, les experts syriens à repérer et à désamorcer les mines laissées par le groupe Etat islamique sur le site, et elle n’exclut pas d’envoyer ses soldats experts en la matière dans d’autres villes syriennes, une fois le déminage de Palmyre complètement terminé.

Antiquities expert on Palmyra visit: 'Syria can’t possibly restore the destroyed artifacts'https://t.co/3F6DK2Uy15pic.twitter.com/c7TA5XaIFJ

— Syria Direct (@SyriaDirect) 27 avril 2016

Polish experts return to Palmyra to restore famed lion statue https://t.co/nGKctucZf2pic.twitter.com/52K2uusUNl

— Global Times (@globaltimesnews) 24 avril 2016

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Un concert symbole dans la cité martyre de Palmyre

Syrie : sur le terrain, les Russes médiatisent des accords de réconciliation

Syrie : une frappe israélienne sur le consulat d'Iran à Damas tue 7 personnes