Les relations germano-turques ne sont pas au beau fixe depuis le début de la purge implacable lancée par le pouvoir turc dans la foulée du putsch du 15 juillet.
Les relations germano-turques ne sont pas au beau fixe depuis le début de la purge implacable lancée par le pouvoir turc dans la foulée du putsch du 15 juillet. Une purge qui selon Berlin « dépasse toute mesure ».
« Dans nos relations, nous avons connu des phases mouvementées et des phases où tout allait extrêmement bien », explique Martin Schaefer, porte-parole de ministère allemand des Affaires étrangères. « À l’heure actuelle, c’est une phase mouvementée », assume-t-il.
Vendredi dernier, le président turc a sommé les Occidentaux de « se mêler de leurs affaires ». Et il n’a pas apprécié que l’Allemagne l’empêche de s’adresser par vidéo à 10 000 de ses partisans réunis hier à Cologne. Son vice-premier ministre Numan Kurtulmus est monté au créneau.
« Comment les représentants allemands, qui parlent de liberté d’expression, peuvent-ils empêcher notre président de participer à une manifestation par téléconférence ? Cette interdiction a été décidée sans aucune raison », a-t-il déclaré.
La justice allemande craignait qu’un discours vidéo d’Erdogan n’exacerbe encore plus les tensions au sein de la diaspora turque en Allemagne. Pour marquer son mécontentement face à cette « censure inacceptable », la Turquie a convoqué aujourd’hui le chargé d’affaires allemand à Ankara.