Une trêve prévue au Yémen après 10 jours de violences et de pressions

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Par Euronews
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Les armes pourraient se taire à partir de ce jeudi au Yémen à la faveur d’une trêve de 72 heures renouvelable annoncée par l’ONU après 10 jours de violences et d’intenses pressions…

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Les armes pourraient se taire à partir de ce jeudi au Yémen à la faveur d’une trêve de 72 heures renouvelable annoncée par l’ONU après 10 jours de violences et d’intenses pressions internationales.

Le cessez-le-feu doit entrer en vigueur mercredi 19 octobre à 23H59 locales (20H59 GMT), a indiqué le médiateur de l’ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, en affirmant avoir reçu des assurances de la part de “toutes les parties yéménites”.

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, dont les forces de sécurité luttent contre les rebelles chiites Houthis avec le soutien d’une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite, a accepté une trêve de 72 heures susceptible d‘être prolongée.

En annonçant la nouvelle, son ministre des Affaires étrangères Abdelmalek al-Mekhlafi avait posé des conditions, exigeant la mise en place d’un comité d’observation de la trêve, la fin du siège de Taëz, grande ville du sud-ouest encerclée par les rebelles, et la distribution sans entraves de l’aide humanitaire.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a salué l’annonce de la trêve et réclamé de “toutes les parties” que cette cessation des hostilités soit reconduite “sans conditions”.

L’Arabie saoudite, par la voix de son chef de la diplomatie Adel al-Jubeir, s‘était déclarée en faveur d’une trêve avant même l’annonce de l’ONU et “à condition qu’elle soit respectée par les rebelles” selon des propos du ministre rapportés par le quotidien Asharq al-Awsat.

Les rebelles ont fait savoir mardi soir qu’ils répondaient “positivement” aux appels lancés pour un cessez-le-feu, sans évoquer nommément une trêve de 72 heures. Dans un communiqué du Conseil politique suprême qu’ils contrôlent, ils ont dit “saluer toute résolution qu’adoptera le Conseil de sécurité de l’ONU sur un cessez-le-feu durable, global et sans conditions, qui garantira la fin de l’agression (…), et la levée du blocus imposé” par la coalition.

Le nouveau cessez-le-feu sera le sixième depuis le début en mars 2015 du conflit, qui a fait près de 6.900 morts et déplacé trois millions de Yéménites. Les cinq précédentes trêves avaient volé en éclats.

Dans un communiqué, l‘émissaire onusien pour le Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a souligné que cette trêve “épargnera à la population yéménite de nouvelles effusions de sang et permettra d‘étendre la livraison de l’aide humanitaire”. Près de trois millions de personnes au Yémen ont besoin d’une aide alimentaire immédiate et 1,5 million d’enfants souffrent de malnutrition, selon l’Unicef.

Le diplomate mauritanien a par ailleurs indiqué que la nouvelle trêve reprenait les termes de celle du 10 avril en vertu desquels les belligérants “ont obligation de permettre un accès humanitaire libre et sans entraves”.

Des négociations de paix inter-yéménites avaient été suspendues le 6 août après trois mois de discussions infructueuses à Koweït. (Avec AFP)

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