Madrid tirerait son épingle du jeu en cas de Hard Brexit ?

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Par Euronews
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Madrid tente de prendre l'ascendant sur Paris, Francfort ou Dublin pour attirer les entreprises de la City. Madrid et Londres ont déjà des liens étroits. L'Espagne est le cinquième pays de l'Union

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Madrid pourrait bénéficier d’un “Hard Brexit”. Selon Bloomberg, la banque suisse UBS va procéder au transfert d’au moins trois cent dirigeants de Londres et la capitale espagnole fait partie des villes candidates pour les accueillir. Les entreprises du secteur financier, mais aussi du secteur de l‘énergie ou de l’aéronautique, pourraient suivre le même chemin. De même que les Start-up.
Et les entreprises étrangères basées à la City envisagent un changement définitif vers leurs pays d’origine.

Ricardo Varela, fondateur de Localistico :
Londres était essentiellement un bon endroit pour lancer une entreprise de technologie parce qu’il y avait l’expérience, le capital, et il était relativement facile de démarrer une entreprise question paperasse. Le problème avec le Brexit est de voir comment cela va évoluer, notamment concernant les mesures fiscales et le financement à court terme. Prenons la fluctuation de la livre, par exemple, plusieurs de nos fournisseurs et certains de nos travailleurs qui sont ici à Madrid ont déjà eu des problèmes de tarifications à cause de la fluctuation de la livre par rapport à l’euro.

Madrid et Londres ont des liens étroits. L’Espagne est le cinquième pays de l’Union européenne en terme d’investissement direct pour le Royaume-Uni. En 2015, la part de cet investissement en Espagne était de 8,65 %.

De 1993 à 2016, le Royaume-Uni a investi plus de 65 milliards d’euros en Espagne.

Les investissements directs du Royaume-Uni en 2014 se sont répartis de la manière suivante en Espagne : un peu moins de 26 % à Madrid qui se sont concrétisés par la création de plus 41 000 emplois en 2016 dans la capitale espagnole.

Selon la Chambre de commerce britannique en Espagne, les mouvements de la City vers l‘étranger seront visibles d’ici la fin de l’année.

Selon moi, environ 20 % des entreprises britanniques et étrangères pourraient quitter le Royaume-Uni pour le reste de l’Union européenne, mais elles pourraient aussi envisager de mettre en place des succursales dans d’autres pays de l’Union européenne pour pouvoir rester sur le marché européen. Les entreprises britanniques ont Madrid en haute estime ces jours-ci“, explique Adam Austerfield, vice-président.

Et Madrid fait des efforts pour attirer les talents britanniques. Le gouvernement de la région a investi près d’un million d’euros en deux ans, notamment dans les bureaux et les logements pour se rendre attractif. Plus de 75 rencontres ont aussi été organisées avec des sociétés britanniques et des fonds d’investissement.

Un grand nombre des avantages offerts par la Communauté de Madrid distancent de loin d’autres concurrents en termes de coût et de rapport qualité-prix“,explique Daniel Lacalle, représentant de Madrid à Londres.

Et notre envoyé spécial à Madrid, Carlos Marlasca de conclure :
Moins de deux ans, c’est le temps que l’Union européenne et le Royaume-Uni se sont laissés pour négocier le Brexit. Un probable hard Brexit favoriserait le déplacement des entreprises britanniques ou l’ouverture de succursales dans d’autres pays européens. Ces mouvements sont lents, presque imperceptibles, mais la capitale espagnole tente de prendre l’ascendant sur des villes comme Paris, Francfort ou Dublin.

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