Présidentielle anticipée en Corée du Sud : le candidat de centre gauche donné favori

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Par Euronews
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Ce scrutin est considéré comme un test majeur pour la stabilité du pays, en pleine tension avec le voisin du nord. 15 candidats sont en lice.

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C’est en pleine tourmente politique, que l‘élection présidentielle anticipée a lieu en Corée du Sud ce mardi 9 mai.

Afin d’augmenter le taux de participation, Séoul a décidé d’organiser le scrutin sur trois jours (4,5, et 9 mai), et a placé des bureaux de vote un peu partout, même dans les gares et les aéroports.

Ce scrutin présidentiel est considéré comme un test majeur pour la stabilité du pays. Les 15 candidats en lice vont devoir l’assurer en instaurant des réformes pour lutter contre la corruption, les inégalités et le chômage des jeunes.

Actuellement en détention, l’ex-cheffe de l’Etat sud-coréen, Park Geun-hye, 65 ans et première femme à accéder à cette fonction, a été mise en examen mi-avril pour 18 chefs d’accusation, parmi lesquels abus de pouvoir, corruption ou encore divulgation de secrets d’Etat.
Ce scandale avait poussé des centaines de milliers de manifestants dans les rues pour demander son départ depuis la mi-2016. C’est sa destitution, finalement validée le 10 mars dernier par la Cour constitutionnelle, qui a précipité le calendrier électoral.

Le grand favori des sondages est Moon Jae-in. Candidat du Parti démocrate, de centre-gauche, il propose de renouer une forme de dialogue avec la Corée du Nord, alors que Pyongyang est sur les dents. Il promet une nouvelle politique d’ouverture pour tenter d’amorcer une nouvelle fois une détente dans la péninsule.

En seconde position dans les intentions de vote, Ahn Cheol-soo, qui s’est lui-même présenté, ces derniers jours, comme un « Macron sud-coréen », est aussi favorable aux négociations avec le Nord et il veut opter pour le dialogue et la réconciliation.

Hong Joon-pyo, du Parti Liberté Corée, soupçonné de corruption en 2015, mais blanchi le mois dernier, a finalement pu se présenter. Il est parfois comparé à Trump du fait de son langage vulgaire, de son sexisme et de ses prises de position radicales en faveur de la peine de mort ou contre l’homosexualité.

Parmi les 15 candidats, figure aussi Sim Sang-jung, présidente du Parti de la Justice depuis 2015, ou encore le candidat du parti de Bareun, Yoo Seung-min, membre de l’Assemblée nationale, un conservateur ferme qui ne veut pas du dialogue avec Pyongyang.

Pour l’analyste politique sud-coréen, Shin Yul, le futur chef de l’Etat qui entrera à la « Maison Bleue », devra faire face à l’hostilité de la population :

Il est hautement probable que le nouveau président soit élu avec moins de 50 % des voix. Celui ou celle qui deviendra Président, aura plus d’opposants que de partisans, ce sera donc difficile de diriger un gouvernement dans ces conditions. D’autant plus dans la situation actuelle très tendue, car ces élections interviennent après un incident très tragique, la destitution de la présidente.

Le nouveau chef de l’Etat aura fort à faire. En priorité, il devra gérer les menaces croissantes du voisin du nord, doté de l’arme nucléaire, et tenter d’améliorer les relations qui se sont dégradées avec son voisin chinois, notamment en raison de l’installation en cours d’un bouclier antimissile venu des Etats-Unis.

Le bouclier antimissile américain arrive en Corée du Sud, par Jung Ha-Wonhttps://t.co/vRqg2UiiSQ#AFPpic.twitter.com/7XzNDBpUjc

— AFP USA (@AFPusa) 26 avril 2017

Le président de la Corée du Sud est élu pour cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Son mandat n’est pas renouvelable.

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