Quid de la suite pour Macron ? Le défi imminent des législatives

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Par Euronews
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Emmanuel Macron est devenu le 8e Président de la Ve République, il devrait officiellement prendre ses fonctions le 14 mai et devra alors lutter pour obtenir une majorité parlementaire dans six sema

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La poussière n’a guère eu le temps de retomber sur la tumultueuse campagne présidentielle française que les sondages se penchent déjà sur ce qui pourrait être le premier défi politique important du président élu Emmanuel Macron : les élections législatives de juin.

Macron, élu huitième président de la Ve Republique française, n’a que quelques semaines avant de prendre les rênes du gouvernement et d’organiser une majorité parlementaire à l’Assemblée nationale.

On s’attend à ce qu’il rencontre une forte résistance de la part du Front national, dirigé par la candidate malheureuse de cette présidentielle, Marine Le Pen, et du parti Les Républicains.

Le mouvement En Marche! serait crédité de moins de 24 % des voix au premier tour des législatives, selon un sondage de l’institut Kantar, Les Républicains et le Front national recevant respectivement 22 et 21%.

Dans un autre sondage, mené par Harris International, les macronistes seraient à égalité, à 22 %, avec le Front national. Pour Marine Le Pen, les Français ont désigné le Front national comme la première force d’opposition.

“Les Français ont désigné l’Alliance patriote et républicaine comme la première force d’opposition.” #Présidentielle2017

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 7 mai 2017

Quelques minutes après que les premières estimations selon lesquelles Macron remportait les élections, l’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a appelé à une large majorité parlementaire pour soutenir le prochain président.

Le rassemblement des progressistes s'impose.Il permettra le dépassement des vieux clivages et les réformes que les français espèrent

— Manuel Valls (@manuelvalls) 7 mai 2017

Nous devons bâtir une majorité présidentielle large et cohérente à l'Assemblée.Le temps est au dépassement et à la clarté pour réussir.

— Manuel Valls (@manuelvalls) 7 mai 2017

Son appel a été lancé au milieu de diverses prises de position agressives de certains milieux politiques et syndicalistes. Leur opposition à Macron pourrait compliquer sa volonté d’unir le pays.

L’ancien candidat présidentiel d’extrême-gauche, Jean-Luc Mélenchon, a lancé un appel aux électeurs de La France insoumise à se “fédérer” pour les législatives afin de s’opposer à Emmanuel Macron.

Sans laisser une minute de répit au nouvel élu, il l’a immédiatement tancé, dans une intervention à son quartier général : “puisse le sens du destin de notre patrie vous habiter, Monsieur le président, et la pensée des démunis sans droit, sans toit, sans emploi, vous obséder”.

“Le programme du nouveau monarque présidentiel est connu : c’est la guerre contre les acquis sociaux du pays et l’irresponsabilité écologique”.

Fédérez-vous les gens, ne lâchez rien. Ce pays n'est condamné ni aux riches ni aux haineux. #DirectJLMhttps://t.co/84bJrN9oRm

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 7 mai 2017

Il a été rejoint par le conservateur, membre de LR, François Baroin qui a déclaré qu’il s’opposerait à Macron lors des législatives du mois prochain. Il l’avait déjà déclaré à plusieurs reprises ces derniers jours.

Nous serons unis et forts. Nous gagnerons cette campagne des législatives. #RTLMatin

— François Baroin (@francoisbaroin) 3 mai 2017

La CGT a appelé à des manifestations contre Macron à partir du 8 juin, pour marquer le début de sa présidence.

Les prochaines étapes pour Emmanuel Macron

Le Conseil constitutionnel français devra confirmer les résultats des élections présidentielles dimanche prochain, 10 mai, ensuite Macron devra prêter serment lors de la passation de pouvoir qui devrait avoir lieu le 14 mai.

Il sera alors charger de nommer le prochain Premier ministre français, une nomination qui a suscité une vague de spéculations politiques à l’intérieur du pays.
Celui ou celle qu’il nommera Premier ministre sera chargé de composer un cabinet responsable de l’engagement national pris par le mouvement En Marche!

Jusqu‘à présent, Macron a gardé le secret, mais plus tôt cette semaine, il a indiqué qu’il avait réduit sa liste à un homme et une femme a rapporté Le Monde.

Le Figaro a mené un sondage interne parmi ses journalistes qui pensaient que Macron l’emporterait.
La liste qu’ils ont établie mentionne notamment François Bayrou, centriste et candidat à la présidence à trois reprises en 2002, 2007 et 2012, Jean-Yves Le Drian, socialiste qui était ministre de la Défense sous François Hollande et la directrice actuelle du FMI, Christine Lagarde.

Nos candidats seront choisis en fonction de 5 critères. #LaMajoritéEnMarchepic.twitter.com/0ah8b7vo5Z

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 19, 2017

Peu de temps après, les candidats de tous les partis se présenteront dans leurs circonscriptions pour être élus à l’Assemblée nationale (577 sièges).
Fin mai, ils seront en pleine campagne électorale et les 47,6 millions d‘électeurs français seront, une fois de plus, appelés à voter le 11 juin pour le premier tour, et le 18 juin pour le second tour.

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Certains s’attendent à ce que Macron puisse relever le défi, et estiment que son mouvement politique naissant pourrait obtenir entre 249 et 286 sièges.

289 sièges sont nécessaires pour disposer de la majorité absolue.

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