Soupçonné de "terrorisme", un journaliste français emprisonné

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Par Euronews
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La Turquie est l'un des pays où la liberté de la presse est la moins respectée

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Le journaliste français indépendant Loup Bureau est placé en détention dans le sud-est de la Turquie depuis mardi. Ankara le soupçonne d’activités “terroristes” en lien avec les combattants kurdes de Syrie. Il a été interpellé la semaine dernière.
“ Il a déjà réalisé de nombreux reportages dans pas mal de terrains chauds, précise Johann Bihr, responsable du département Europe orientale et Asie centrale à Reporters sans frontières. Il a ça dans le sang depuis assez longtemps. Il a réalisé par exemple des reportages en Ukraine au moment de la révolution et au moment de l’invasion russe en Crimée. En Egypte, il est resté un an après la révolution. Il a été également dans les zones tribales entre l’Afghanistan et le Pakistan. En 2013, il s’est rendu au Kurdistan syrien pour réaliser un reportage sur l’offensive kurde contre Daech. Il voulait reprendre son travail sur ce sujet et c’est dans ce but qu’il était dans la région.”

La Turquie est l’un des pays où la liberté de la presse est la moins respectée et la situation s’est encore déterioriée depuis le putsh manqué de juillet 2016 et l‘état d’urgence.
“Dans le cadre de cet état d’urgence depuis un an, près de 150 médias ont été liquidés par décret. Plus de cent journalistes sont derrière les barreaux, ce qui fait du pays la plus grande prison pour journalistes du monde et de manière générale, le pluralisme a été quasiment annihilé aujourd’hui en Turquie. Il ne reste plus que quelques journaux à faible tirage, harcelés, pour représenter tout ce qui reste du pluralisme en Turquie.”

Cette affaire rappelle le cas de Mathias Depardon, ce photojournaliste français arrêté lui aussi dans le sud-est de la Turquie en mai avant d‘être expulsé en juin à la faveur d’une importante mobilisation.

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