Si la Catalogne ne renonce pas à l'indépendance, elle perdra son autonomie.
Carles Puigdemont a jusqu‘à ce jeudi 10 heures pour revenir sur la déclaration d’indépendance de la Catalogne, sans quoi le gouvernement espagnol mettra fin au statut d’autonomie de la région.
La mise en oeuvre de l’article 155 de la constitution, qui n’a jamais été invoqué, nécessite plusieurs jours de procédure, ce qui pourrait laisser encore aux sécessionnistes le temps de revenir sur leur position.
Marta Pascal, la porte-parole du PDeCat – le parti de Carles Puigdemont – assure au contraire que si l’Etat décide d’activer l’article 155, le chef de l’exécutif catalan devrait lever la suspension de la déclaration d’indépendance découlant du référendum du 1er octobre.
Au Parlement à Madrid, une cinquantaine de députés catalans et espagnols ont brandi des pancartes demandant la libération de deux leaders indépendantistes arrêtés lundi soir, inculpés pour sédition. Leur détention sonne comme un avertissement pour Carles Puigdemont qui ne semble pourtant pas décidé à lever l’ambiguïté.
Mercredi soir, des dizaines de manifestants opposés à l’indépendance de la Catalogne ont manifesté sous une pluie battante à Barcelone.
Le gouvernement n’a encore rien dit sur les mesures qui seraient décidées dans le cadre de la suspension d’autonomie.
Il pourrait prendre le contrôle de sa police et remplacer ses dirigeants séparatistes, en promettant des élections régionales.