Qui est Ratko Mladic, le boucher des Balkans ?

Qui est Ratko Mladic, le boucher des Balkans ?
Par Euronews
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Portrait de l'ancien chef de l'armée des Serbes de Bosnie, le bourreau de Sarajevo et de Srebrenica.

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Ratko Mladic, c‘était le chef de l’armée des Serbes de Bosnie, un poste dont il prit la responsabilité en 1992.
Sous son commandement, pendant la guerre de Bosnie, 100 000 personnes ont été tuées et deux millions deux cents mille autres, déplacées.
C’est ce qui lui a valu d‘être poursuivi pour crimes contre l’humanité, notamment.

A l‘époque, Ratko Mladic doit sa promotion à Radovan Karadzic, alors président des Serbes de Bosnie.
Les deux hommes collaborent étroitement. Et ce sont eux qui mènent la campagne de nettoyage ethnique contre les Croates et les Musulmans de Bosnie.
Déportations et confinements de civils sont perpétrés.

En 1992, soit moins de cinquante ans après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe assiste à la mise en place de nouveaux camps de concentration comme celui d’Omerska.

En avril 1992, avec les moyens d’une véritable armée, Ratko Mladic déclenche le siège de Sarajevo. La capitale de la Bosnie, sans défense, sera pilonnée pendant près de quatre ans.
Les habitants sont pris pour cible, sous le regard impuissant des Casques bleus de l’ONU.

Le bilan du siège de Sarajevo est terrible : 10 000 morts civils.

Le général Ratko Mladic est inculpé de génocide, de même que pour le massacre de Srebrenica.

Le 11 juillet 1995, les troupes des Serbes de Bosnie prennent le contrôle de cette enclave musulmane sous protection de l’ONU. Des dizaines de milliers de personnes y sont alors réfugiées.
Les militaires font séparer, les hommes, des femmes et des enfants. Pendant quatre jours, environ huit mille musulmans, hommes et garçons de plus de 12 ans, sont fusillés et enterrés dans des fosses communes.

Dès la fin de la guerre en 1995, le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie inculpe Ratko Mladic de 11 motifs. L’homme est alors en fuite : il bénéficie de la protection de Slobodan Milosevic, jusqu‘à l’arrestation de ce dernier en 2001, puis, il profite de complicités au sein de l’armée serbe pour se cacher. On le soupçonne de se cacher en Serbie et de vivre dans une banlieue chic de Belgrade jusqu’en 2002.

Ce n’est que le 26 mai 2011 qu’il il est arrêté par la police serbe à Lazarevo à la suite d’un renseignement anonyme. Il a alors en sa possession des papiers d’identité qui indiquent qu’il s’appelle Milorad Komadic. 10 000 ultranationalistes sympathisants du Parti radical serbe protestent à Belgrade contre son arrestation. Le 31 mai 2011, il est transféré aux Pays-Bas pour comparaître devant le TPIY.

Son procès devant le TPIY à La Haye s‘était ouvert le 16 mai 2012.
Poursuivi pour génocides, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, Ratko Mladic encourait la prison à vie. L’accusé qui se plaignait de problèmes de santé depuis sa comparution initiale en juin 2011 avait plaidé non coupable.

En janvier 2014, une confrontation avait eu lieu entre Radovan Karadzic et Mladic.

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