21 personnes arrêtées pendant le mouvement de contestation sociale ont comparu devant la justice. Les proches dénoncent des interpellations arbitraires.
21 personnes comparaissaient hier devant la justice à Tunis pour des actes de violence, vol ou vandalisme. Elles avaient été arrêtées dans la petite ville de Tebourba, à 35 km de la capitale au cours de protestations contre la vie chère. Leurs proches dénoncent des arrestations arbitraires. Au total, plus de 930 manifestants ont été interpellées depuis début janvier à travers le pays, à mesure que le mouvement de contestation sociale alimenté par le chômage, l'austérité du budget 2018 et la corruption, se faisait entendre.
Une centaine de policiers auraient été blessés pendant ces semaines, aucun bilan d'éventuelles victimes parmi les manifestants n'a pu être obtenu des autorités.
Des autorités qui n'ont toujours pas rendu publics les résultats de l'autopsie du corps du manifestant tué le 8 janvier à Tebourba, à l'ouest de Tunis, alors que le ministre de la Santé avait dit qu'ils le seraient la semaine dernière "au plus tard".
Sa famille assure qu'il a été tué percuté par une voiture de la police, et qu'il avait sur le corps des marques des pneus.
Une enquête sur sa mort a été ouverte au tribunal de Manouba, près de Tunis.