USA-Corée du Nord : 50 ans de relations cahotiques

En 2000, rencontre entre Madeleine Albright et Kim Jong-il
En 2000, rencontre entre Madeleine Albright et Kim Jong-il
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Par Euronews
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Le régime nord-coréen cherche depuis des années à organiser une réunion avec un président américain.

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Ce serait une première dans l'histoire des relations entre Pyongyang et Washington : d'ici fin mai, Donald Trump devrait rencontrer Kim Jong-un, le dictateur nord-coréen.

Un sacré retournement d'autant que la Corée du Nord cherche depuis des décennies à organiser une rencontre avec un président américain.

La dernière réunion à haut niveau remonte à l'an 2000 entre Madeleine Albright et l'ancien leader Kim Jong-il. L'ex-secréatire d'Etat s'était rendue à Pyongyang avec l'espoir d'organiser une rencontre officielle entre Bill Clinton et le dirigeant nord-coréen. En vain : ce dernier n'avait pas voulu signer d'accord militaire avant la visite du président américain.

Au début des années 90, la Corée du Nord avait accepté de renoncer à son ses installations nucléaires en échange de pétrole et d'une aide économique. Mais les négociations s'arrêtèrent net lorsqu'il apparut que le régime ne respectait pas ses engagements.

Avec l'arrivée au pouvoir de George W. Bush, les tensions reprennent de plus belles.
Pyongyang est accusé d'enrichir de l'uranium et après les attentats du 11 septembre, le président américain considèrera la Corée du Nord comme faisant partie de "l'axe du mal".

Un an plus tard, la Corée du Nord va d'ailleurs se retirer officiellement du traité de non-prolifération des armes nucléaires. Et signe de sa détermination, en 2006 le régime va procèder à son tout premier test nucléaire souterrain.
Malgré ce tir, Pyongyang signera en 2007 un traité à Pékin pour une dénucléarisation de la péninsule coréenne. En gage de bonne volonté, le régime fera détruire, devant les caméras, le site de Yongbyon...tout en poursuivant parallèlement ses essais.

Sous le mandat de Barack Obama, les Etats-Unis vont alors essayer de dialoguer avec Pyongyang tout en sanctionnant le régime.

Mais après la mort de Kim Jong-il en 2011, son fils Kim Jong-un va relancer de plus belle la course aux essais de missiles balistiques et nucléaires

En décembre 2017 : coup de tonnerre. Pyongyang lance pour la première fois un missile potentiellement capable d'atteindre les Etats-Unis.

Ces essais balistiques vont alors provoquer la fureur du nouveau président américain.
A l'ONU, Donald Trump ira même jusqu'à menacer la Corée du Nord d'une destruction totale.

Les semaines qui suivent, les deux dirigeants vont copieusement s'insulter provoquant l'inquiétude de la communauté internationale.

D'où la surprise lorsque la Maison Blanche a confirmé jeudi soir que le président Trump avait finalement accepté de rencontrer Kim Jong-un.

Avec Agences

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