Washington sanctionne Moscou

Ces mesures, jugées beaucoup trop timorées par les démocrates, ont été prise après plusieurs mois de tergiversations qui ont alimenté les interrogations sur la réelle volonté de Donald Trump de tenir tête à Moscou.
Elles interviennent dans un climat particulièrement tendu entre les pays occidentaux et la Russie, accusée d'être responsable de l'empoisonnement en Angleterre de l'ex-espion russe Sergueï Skripal.
Au total, 19 individus, dont l'homme d'affaires Evgueni Prigojine, proche du Kremlin, sont visés par ces sanctions. Cinq entités sont également ciblées, parmi lesquelles le FSB (services de renseignement intérieurs) et le GRU (services secrets de l'armée russe).
Moscou, qui a toujours contesté toute ingérence, a immédiatement promis, par la voix du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, "des mesures de représailles".
Selon les services de renseignement américains, le pouvoir russe a mené une opération concertée et planifiée pour influencer l'élection présidentielle en faveur du milliardaire républicain, notamment à travers l'utilisation des réseaux sociaux et la diffusion de "fausses nouvelles". L'impact sur le résultat de l'élection est par définition extrêmement difficile à évaluer.
Les sanctions se traduisent en particulier par le gel des avoirs des personnes concernées et par l'interdiction pour des sociétés américaines de faire des transactions avec elles.
Elles sont aussi une réponse à plusieurs cyberattaques attribuées par les Etats-Unis à la Russie, y compris une tentative de pénétrer le système de distribution énergétique, a indiqué un responsable américain.