Nouvelle discorde sur le Brexit

Michel Barnier le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit
Michel Barnier le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit Tous droits réservés REUTERS/Francois Lenoir
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Par Grégoire Lory
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Les tergiversations britanniques sur la question irlandaise dans le cadre du Brexit agacent l’Union européenne.

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La question d'une frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord ravive les tensions à propos du Brexit. Les deux parties veulent éviter toute réintroduction d’une frontière "dure" sur l’île. Mais une fois hors de l’Union européenne comment contrôler les produits qui entrent ou qui quittent le territoire britannique à travers l’Irlande du Nord ? Après avoir clamé une sortie complète de l’union douanière, Londres envisage désormais de rester dans ce cadre au-delà de la période de transition après le Brexit. Pour le négociateur en chef de l'Union la dérogation proposée pour l'Irlande du Nord, appelée backstop, est uniquement valable pour ce territoire. Selon Michel Barnier "ce qui est faisable pour l'Irlande du Nord n'est pas nécessairement faisable pour l'ensemble du Royaume-Uni".

L'Union répond aussi aux propos peu diplomatiques du ministre britannique des Affaires étrangères. Selon le site d'information BuzzFeed Boris Johnson aurait vanté la méthode de négociation du président américain. "Imaginez Donald Trump faire le Brexit. Que ferait-il ? Il s'y impliquerait de manière extrêmement dure" aurait expliqué le responsable britannique. Pour Michel Barnier il n'est pas question de se laisser impressionner. "Nous respectons les lignes rouges britanniques. J’aimerais bien que les Britanniques respectent leurs propres lignes rouges aussi", rétorque le Français.

Londres ne veut pas entendre parler de contrôles douaniers entre l'Irlande du Nord et le Royaume-Uni. Mais les conséquences d'une sortie non négociée seraient catastrophiques pour les Britanniques selon Zsolt Darvas, analyste à l’institut Bruegel. "Dans ce cas-là je m'attends à un choc très difficile pour l'économie", précise-t-il. Le chercheur évoque même une éventuelle crise.

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