Les trottinettes électriques en libre-service débarquent en France

Ces trottinettes électriques vont bientôt être disponibles à Paris
Ces trottinettes électriques vont bientôt être disponibles à Paris Tous droits réservés limebike
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Par Vincent Coste avec AFP
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Après les vélos partagés, qu'ils soient "flottants" ou non, ce nouveau moyen de transport partagé arrive dans les rues de Paris.

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Un nouveau moyen de transport en libre-service s'apprête à prendre d’assaut les rues congestionnées de Paris. Ainsi après les vélos partagés, disponibles dans des stations ou que les utilisateurs peuvent laisser où bon leur semble, voici donc la petite dernière : la trottinette électrique.

La société américaine Lime va lancer vendredi 22 juin son service de trottinettes électriques en libre-service, avec pour commencer "quelques centaines" d'exemplaires dans deux arrondissements de la capitale française, les Ier et VIe.

"Très rapidement, notre flotte grandira pour répondre à la demande (...) dès les prochains jours, les prochaines semaines", a précisé le directeur général de Lime France, Arthur-Louis Jacquier, citant d'abord le 10ème arrondissement, le 11ème, "et ensuite le reste de Paris".

Le fonctionnement repose sur une solution “flottante”, ou free floating. Les trottinettes se passeront donc de stations. Et les futurs utilisateurs pourront les laisser où ils le souhaitent.

Concrètement, les utilisateurs pourront localiser les trottinettes disponibles grâce à une application installée sur leur smartphone, et les faire démarrer en flashant un QR Code. Le tarif sera de 1 euro par course, plus 15 centimes par minute, un trajet moyen devant coûter dans les 2 à 3 euros.

Tous les engins, selon Lime, seront récupérés le soir pour être rechargés et le cas échéant réparés, et remis en service au petit matin, le lendemain, ouvrant ainsi la porte à de “nouveaux jobs” estampillés startup comme localisateur et rechargeur de trottinettes.

Les trottinettes baptisées Lime-S, d'une autonomie de 50 km, ont été développées en partenariat avec Segway. Elles seront bridées à 24 km/h.

Lime "s'implante en France en partenariat et en bonne entente avec la mairie de Paris", a souligné à ce sujet Arthur-Louis Jacquier. La société signera le 27 juin, avec tous les acteurs deux roues, une charte de bonne conduite avec la Ville de Paris. Ainsi, les trottinettes n'auront pas le droit de rouler sur les trottoirs, a notamment rappelé le directeur général de Lime France.

Ces trottinettes tenteront de trouver leur place dans la capitale parisienne qui est empêtrée dans le “Velibgate”, le très problématique remplacement de ses vélos partagés. Paris est également en bisbille avec le groupe Bolloré qui avait déployé son service de voitures électriques en libre-service dans l'agglomération parisienne. La fin d'Autolib devrait ainsi intervenir dans les prochains jours.

Lime a été fondée en juin 2017 sous le nom de LimeBike, proposant d'abord des vélos partagés sans borne avant de s'attaquer à la trottinette électrique. Elle s'est lancée ces derniers mois à Berlin, Francfort et Brême (Allemagne) avec des vélos, et à Zurich (Suisse) avec en plus quelques trottinettes. L'autre grand acteur du secteur de la location de trottinettes en libre-service, Bird, est sur le point de franchir le cap du milliard de dollars de valorisation. LimeBike, après avoir levé déjà 130 millions de dollars, soit plus de 110 millions d'euros, serait sur le point de récolter plusieurs autres centaines de millions.

A San Francisco toutefois, la prolifération des trottinettes, souvent dangereuses pour les piétons, a poussé les autorités locales à encadrer sévèrement leur circulation, en mettant en place des licences pour les entreprises proposant ce type de moyen de transport. Plusieurs acteurs dont Lyme, avaient lancé leur service de location sans demander d’autorisation.

Si le déferlement de trottinettes dans les rues de la “City by the Bay” avait été plébiscité par de nombreux d’habitants, d’autres ont été particulièrement ulcérés par ces engins slalomant sur les trottoirs et garés n’importe où.

En Chine, certaines villes en proie à la multiplication des vélos “flottants” ont pris des mesures draconiennes, en les retirant des rues pour les stocker dans d'impressionnants cimetières à ciel ouvert.

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