Nouveau drame de la mer pour des migrants, 3 bébés morts, une centaine de disparus

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Trois bébés sont morts et une centaine de personnes sont portées disparues, dont des femmes et des enfants, lors d'un naufrage vendredi au large des côtes libyennes, dans un nouveau drame de l'immigration clandestine. Seuls les corps de trois bébés ont pu être repêchés. D'autres corps qui flottaient sur le lieu du naufrage n'ont pu être récupérés, "faute de moyens", a déploré un garde-côté libyen. Quelque 120 migrants, en majorité africains, étaient à bord d'un canot pneumatique au moment du drame survenu à six kilomètres des côtes libyennes, ont indiqué à l'AFP des rescapés emmenés dans la région d'Al-Hmidiya, à 25 km à l'est de la capitale libyenne Tripoli. Au total, 16 migrants ont été secourus et sont tous de jeunes hommes, notamment du Yémen, de Gambie, de Zambie et du Soudan, a constaté un correspondant de l'AFP. L'embarcation avait quitté avant l'aube la ville côtière libyenne de Garaboulli, à quelque 50 km à l'est de Tripoli, ont raconté des rescapés à l'AFP. Quelques heures plus tard, une explosion s'est produite à bord du canot et le moteur a pris feu. L'embarcation a commencé à prendre l'eau et les migrants ont tenté de s'agripper à une partie de l'embarcation ou à des bidons de carburant tombés à l'eau. Selon les gardes-côtes, ils ont été aperçus par des pêcheurs qui ont alerté la marine. - "Horrible" - "Quand j'ai vu le nombre des personnes sur l'embarcation, j'ai refusé de monter parce qu'on nous a dit que nous allons être vingt", a affirmé Amri Swileh, l'un des rescapés. Ce Yéménite de 26 ans a dit avoir été agressé par les passeurs qui l'ont "obligé à monter à bord" du canot pneumatique, en montrant des hématomes sur les bras. "J'ai perdu tous mes amis yéménites qui étaient avec moi. Ils ont disparu tous les cinq", s'est-il lamenté. Selon lui, de nombreuses familles marocaines étaient à bord. Aucune n'a pu être sauvée. Parmi les disparus figurent aussi deux bébés et trois enfants de 4 à 12 ans, ainsi que 10 à 15 femmes. Salem al-Qadhi, le capitaine du bateau des gardes-côtes qui a secouru les migrants s'est dit "choqué". "C'était horrible à voir". La Libye est un pays de destination et de transit vers les côtes européennes pour des milliers de migrants africains. - Refus de toute présence étrangère - La marine libyenne a secouru des centaines de migrants depuis un peu plus de dix jours. Le 18 juin, cinq corps de migrants ont été récupérés et plus d'une centaine de personnes secourues après le naufrage de leur embarcation au large de la Libye. Et le 24 juin, près de 1.000 migrants, qui étaient en difficulté à bord de canots pneumatiques, ont été secourus au large de la Libye alors qu'ils tentaient de traverser la Méditerranée pour atteindre l'Europe. Des centaines d'entre eux meurent tous les ans en traversant dans des conditions extrêmes la Méditerranée vers l'Italie, depuis les côtes libyennes, profitant de l'instabilité politique de ce pays. Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et minée par les luttes d'influence, l'insécurité et une crise économique, la Libye estime avoir été abandonnée par l'Europe pour faire face seule aux flux de migrants transitant sur son territoire. Vendredi, après des semaines de tension maximale, les dirigeants de l'Union européenne sont parvenus à un compromis qui propose la création de "plateformes de débarquements" de migrants en dehors de l'UE pour dissuader les traversées de la Méditerranée. Pour des analystes, cet accord permet de sauver la face à plusieurs leaders en première ligne face à l'afflux de migrants depuis la Méditerranée mais reste flou et ne comporte pas suffisamment d'engagements concrets pour régler cette question. Dans une première réaction libyenne, l'homme fort de l'est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, a mis en garde contre toute "présence militaire étrangère" dans le sud de la Libye "sous prétexte de lutte contre l'immigration clandestine". Déjà lundi, en recevant le ministre italien de l'Intérieur Matteo, Ahmed Meitig, vice-Premier ministre du Gouvernement d'union nationale libyenne basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a affirmé que son pays "refusait catégoriquement l'installation de camps pour migrants en Libye".

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