Migration : la Hongrie rejette le pacte mondial des Nations unies

Migration : la Hongrie rejette le pacte mondial des Nations unies
Par Loreline MerelleStefan Grobe
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Ce mercredi, le gouvernement hongrois a rejeté le pacte mondial sur la migration des Nations unies, avant son approbation finale. Interrogé par Euronews, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a dénoncé un document "biaisé" et "déséquilibré". Interview.

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La Hongrie sortira du pacte mondial sur la migration des Nations unies avant son approbation finale. Ce mercredi, le gouvernement hongrois a rejeté cet accord et dénoncé une "menace pour le monde". Il suit ainsi les pas de Donald Trump, qui s'est retiré des négociations en 2017.

Euronews a interrogé à ce sujet le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó. Une interview réalisée par Stefan Grobe, journaliste à Euronews.

Péter Szijjártó, ministre hongrois des Affaires étrangères

Euronews. La Hongrie a annoncé qu'elle se retirait des négociations sur le pacte des Nations unies sur la migration. Quel problème avez-vous avec cet accord?

Peter Szijjarto, ministre des Affaires étrangères hongrois: "Ce document reste un texte considérablement biaisé et déséquilibré dans le sens où il considère la migration comme quelque chose de bien par définition et comme un droit fondamental - ce qu'il n'est pas - et il se concentre seulement sur le droit des migrants et non sur le droit de la population en général".

Mais c'est un accord qui n'est pas judiridiquement contraignant, n'est-ce pas?

"Si un tel pacte est approuvé par les Nations-Unis, vous pouvez être certain qu'il va devenir une référence pour les jugements, les juridictions, quand il faudra juger de cas dans les tribunaux nationaux ou internationaux. C'est trop simple de dire que ce n'est pas juridiquement contraignant."

La Présidence autrichienne a mis au premier plan la question du contrôle et de la protection des frontières extérieures. Le dernier sommet a conclu un accord à ce sujet. Comment est-ce que vous le jugez?

"Aujourd'hui, tout le monde parle de la protection des frontières extérieures, mais ces mots ne sont pas suivis d'actions ou même parfois ces actions sont en contradiction avec ces mots, parce qu'ils disent que c'est important de protéger les frontières extérieures, mais quand le ministre italien de l'Intérieur prend la décision de ne pas autoriser les bateaux avec des migrants illégaux dans les ports italiens, au lieu d'être remercié ou aidé, il fait face à de nombreuses attaques".

Donc maintenant, l'idée c'est de créer des plateformes de débarquement , des "hotspots" en dehors de l'Union européenne pour étudier la demande d'asile. Cela nécessite la coopération avec les pays africains. Et jusqu'à aujourd'hui, aucun pays africain n'a donné son accord pour les accueillir. Comment voyez-vous la suite?

"Je suis d'accord pour dire que la mise en place de ce genre de centre doit être fondé sur un accord ou des accords avec les pays africains hôtes. Et je pense que nous avons un défi à relever ici parce que nous finançons habituellement ces pays. Je pense que nous devons fixer des conditions à ces financements. Et nous devons dire : "ok, on vous donne cet argent, mais premièrement, vous devez mettre en place les réformes nécessaires pour que votre peuple ne parte pas de son pays, et deuxièmement, nous allons travailler sensemble pour abaisser la pression en Europe. "

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