RDC : Kabila ne sera pas candidat

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Par Euronews
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Le président congolais Joseph Kabila a désigné l'ex-ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary comme son dauphin à l'élection présidentielle prévue en décembre en République démocratique du Congo, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement.

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Joseph Kabila aura fait durer le suspens jusqu'à la dernière minute : il ne sera finalement pas candidat pour la présidentielle.

Le président congolais a désigné Emmanuel Ramazani Shadary comme son dauphin à l'élection. L'ex ministre de l'Intérieur était jusqu'alors secrétaire permanent du parti présidentiel, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Il fait partie des personnalités congolaises frappées, l'année dernière, par des sanctions européennes pour violations des droits de l'homme.

Les opposants craignaient que le chef d'Etat, n'outrepasse l'interdiction de se représenter après deux mandats. En République démocratique du Congo, c'est tout simplement la première fois qu'un président se choisit un successeur.

Avant l'annonce tardive du porte-parole du gouvernement qui a désigné Shadary, plusieurs opposants se sont déjà déclarés candidats.

Parmi eux : l'ex chef rebelle Jean-Pierre Bemba, revenu en RDC il y a quelques jours après avoir passé les dix dernières années de sa vie en détention à La Haye, où il avait été condamné pour crimes de guerre avant d'être acquitté en appel le 8 juin dernier.

Suivant les traces de son père, candidat en 2001, Félix Tshisekedi a également déposé sa candidature, tout comme l'ancien président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe. Tous deux envisagent déjà une candidature commune avec Jean-Pierre Bemba pour l'élection à un tour.

L'ombre des violences

Moïse Katumbi, exilé en Europe pendant plus de 2 ans, n'a de son côté pas réussi à déposer sa candidature. L'opposant s'est vu refuser l'entrée en RDC et entend saisir des instances internationales pour faire valoir son droit à se présenter.

Le climat reste extrêmement tendu alors que Joseph Kabila aurait dû quitter le pouvoir dès fin 2016. Un accord politique lui avait permis de rester au pouvoir moyennant des élections qui auraient dû avoir lieu dans l'année. Des reports successifs qui ont déclenché des vagues de contestations et de répression, et causé la mort de plusieurs personnes à travers le pays.

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