Le président Mauricio Macri, opposé à l'avortement, veut s'atteler à la question des grossesses non désirées. Le Sénat a rejeté le projet de loi sur la légalisation de l'IVG.
Le rejet de la loi sur l'avortement par les sénateurs en Argentine ne met pas fin au débat. Les mouvements féministes qui se sont exprimés un peu peu partout sur le continent pendant la campagne continuent de donner de la voix. Le projet de loi prévoyait de légaliser l'IVG pendant les 14 premières semaines de grossesse.
Le président argentin, opposé à l'avortement, assure qu'il ne va pas laisser de côté ce débat qui a passionné le pays. "Nous avons un problème fondamental qui ne disparaîtra pas avec une loi de plus ou de moins, a-t-il réagi. 100 000 enfants naissent de grossesses précoces non désirées. C'est un sujet central sur lequel je continue de travailler tous les jours parce que nous voulons que ces filles aient la possibilité de choisir et programmer leurs vies."
Le président Macri se refuse pour autant à convoquer un référendum sur le sujet.
Aujourd'hui, en Argentine, l'avortement n'est autorisé que dans les cas de viols et de danger pour la mère. D'après les estimations, 500 000 avortements sont pratiqués chaque année, souvent dans des conditions d'hygiène très précaires. Au pays du pape François, l'Église catholique a mis tout son poids dans la balance pour que l'IVG ne soit pas légalisé.