Cambodge : le parti du Premier ministre Hun Sen remporte l'ensemble des sièges au Parlement

Le premier ministre cambodgien Hun Sen à Phnom Pehn, le 15 août 2018
Le premier ministre cambodgien Hun Sen à Phnom Pehn, le 15 août 2018 Tous droits réservés -
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Le parti au pouvoir du Premier ministre Hun Sen a remporté l'ensemble des sièges au Parlement lors des législatives controversées organisées fin juillet au Cambodge, a indiqué mercredi à l'AFP le porte-parole de la Commission électorale.

"Le Parti du peuple cambodgien (PPC) a reçu 76,85% des suffrages et remporté l'ensemble des 125 sièges du Parlement", a précisé Dim Sovannarom.

L'homme fort du royaume, au pouvoir depuis déjà 33 ans, doit être reconduit le 6 septembre pour cinq ans à la tête du pays par la nouvelle assemblée législative. Il formera dans la foulée son gouvernement.

Ces élections sont "un énorme succès pour le processus démocratique au Cambodge", s'est-il félicité mercredi matin lors d'une rencontre avec des ouvrières du textile.

"Je veux créer un forum de consultation entre le gouvernement et les partis politiques" du pays, a ajouté Hun Sen, 66 ans, alors que le scrutin du 29 juillet s'est déroulé sans compétition électorale.

Le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) avait raflé 44% des suffrages et était le seul à pouvoir rivaliser avec le PPC. Mais il a été dissous en novembre 2017, et son président Kem Sokha, accusé d'avoir voulu renverser le gouvernement avec la complicité des Etats-Unis, emprisonné.

Sam Rainsy, le fondateur du CNRP, avait appelé au boycott du scrutin depuis la France où il s'est exilé pour échapper à la prison.

Au final, quelques 6,9 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes sur les 8,3 inscrits. 600.000 bulletins "dégradés" ont toutefois dû être invalidés, selon la Commission électorale.

Les Etats-Unis et l'Europe ont fait part de leur inquiétude à l'issue du scrutin, qualifié par Washington de "revers le plus cinglant" à la démocratie cambodgienne.

Certains observateurs se demandent si le pays, qui a bénéficié d'immenses programmes d'aides au développement pour soutenir sa marche vers l'économie de marché, sera davantage isolé sur la scène internationale avec à la clé un éventuel durcissement des sanctions financières et commerciales.

Mais Hun Sen pourra toujours compter sur son fidèle allié chinois qui a investi plus de 4,5 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros) ces cinq dernières années dans le royaume.

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