Retour en Grèce de deux soldats libérés d'une prison turque

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Les deux soldats grecs libérés d'une prison turque après plus de cinq mois de détention ont atterri dans la nuit de mardi à mercredi à l'aéroport de Thessalonique, ville du nord de la Grèce, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Dans la foulée de l'annonce mardi après-midi de la décision de leur libération par un tribunal à Edirne, ville turque où ils étaient détenus depuis mars dernier, le ministre adjoint des Affaires étrangères Georges Katrougalos et le chef adjoint de l'état-major Konstantinos Floros s'y sont rendus à bord d'un avion officiel pour les transférer en Grèce.

Les deux soldats sont sortis de l'appareil en tenue militaire et ont été accueillis vers 03h30 heure locale (00h30 GMT) à l'aéroport de Thessalonique par le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, le chef de l'état-major Alkiviadis Stephanis, une garde d'honneur et leurs parents, selon la même source et des images diffusées en direct par la télévision publique grecque ERT.

"J'espère que leur libération marquera un nouveau chapitre pour les relations gréco-turques", a déclaré le ministre Panos Kammenos aux médias.

"Nous pouvons vivre ensemble dans l'intérêt de nos deux peuples et en respectant le droit international", a-t-il ajouté.

Souriant, les deux soldats ont embrassé leurs parents, qui ont remercié les médias de leur soutien.

"C'était une aventure inédite. Merci pour le soutien des gens", a dit le père d'un des deux militaires.

A l'annonce de la décision du tribunal turc mardi, le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est félicité de la libération des deux soldats, "un acte de justice", qui "va contribuer au renforcement de l'amitié, du bon voisinage et de la stabilité dans la région".

Athènes avait à plusieurs reprises protesté auprès d'Ankara contre leur détention. La question avait été abordée avec le président turc Recep Tayyip Erdogan par les présidents de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et du Conseil européen Donald Tusk au cours d'un sommet récent en Bulgarie.

Dans un tweet publié mardi soir, M. Juncker s'est dit "ravi" de cette libération.

"La Turquie n'a rien à craindre de ses voisins européens. L'Union européenne va poursuivre sa relation stratégique avec la Turquie" tout en espérant voir "un Etat démocratique, stable et prospère", a-t-il écrit, à un moment où les relations sont difficiles entre la Turquie et l'Occident.

Les autorités turques avaient arrêté les deux militaires grecs début mars près de la frontière gréco-turque, en les accusant d'avoir pénétré "dans une zone interdite".

Mais les soldats ont soutenu s'être perdus par erreur en raison "du brouillard lors d'une patrouille frontalière".

Au cours d'une audience mardi dans le cadre de leur procès, le tribunal d'Edirne a décidé de lever leur maintien en détention, à la demande de leurs avocats.

L'arrestation de ces deux militaires grecs a détérioré les relations déjà tendues entre les deux pays voisins ces dernières années.

A l'origine de cette tension, le refus d'Athènes d'extrader vers Ankara huit officiers turcs ayant fui en Grèce et ayant bénéficié de l'asile après le coup d'Etat manqué en Turquie en juillet 2016.

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