Deux agences de notation viennent d’abaisser la note souveraine de la Turquie.
A Istanbul, les artères commerçantes ne désemplissent pas pour ce long week-end marqué par le jour férié de l’Aïd-El-Adha. La livre turque continue pourtant à s’enfoncer après que deux agences de notation, Standard & Poor's et Moody's, ont dégradé la note souveraine du pays.
Dans une déclaration solennelle à la télévision, le président turc en appelle à l’Islam et au nationalisme pour résister à la tempête monétaire.
Recep Tayyip Erdogan déclare : "Il n’y a aucune différence entre attaquer notre économie, attaquer notre prière et attaquer notre drapeau. L’objectif est le même : mettre la Turquie et le peuple turc à genoux, et les prendre en otage."
La livre turc a perdu plus de 40% de sa valeur depuis le début de l’année face au dollar. Ces derniers jours, le bras de fer avec les États-Unis autour de la détention d’un pasteur américain accusé de terrorisme ont entraîné des sanctions économiques réciproques.