Brexit : l'avertissement de la Banque d'Angleterre

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Par Anne-Lise Fantino
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Le gouverneur de l'établissement estime qu'une sortie de l'Union sans accord pourrait s'avérer aussi grave que la crise de 2008 pour l'économie du pays.

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C'est le Brexit qui pèse aujourd'hui le plus lourd sur les perspectives économiques du Royaume-Uni. Un avis émis par le gouverneur de la Banque d'Angleterre.

Ce jeudi, Mark Carney a mis en garde l'exécutif britannique. Il estime qu'une sortie de l'Union sans accord, pourrait s'avérer aussi grave pour le pays que la crise financière de 2008 :

"La Banque d'Angleterre est préparée à tous les cas de figure pour l'économie, y compris à un large éventail de scénarios pour le Brexit. Nous avons réalisé des tests de résistance pour nous assurer que les plus grandes banques du Royaume-Uni peuvent continuer à répondre aux besoins des ménages et des entreprises, même dans le cadre d'un Brexit désordonné, et même si cela semble improbable".

Le scénario catastrophe envisagé par Mark Carney, une flambée du chômage et l'immobilier en berne, est celui modélisé par la Banque d'Angleterre pour ses tests de résistance.

Pour le Royaume-Uni, il se base sur une croissance en chute libre, de plus de 4 points, des taux d'intérêt qui grimperaient à 4 % et l'immobilier qui perdrait un tiers de sa valeur.

Un scénario qui prend aussi en compte les phénomènes de récession qui pourraient se produire en même temps, dans le monde entier. L'an dernier, les résultats ont montré qu' "aucune banque n'avait besoin de renforcer sa position en capital".

Sur le papier, tous les établissements bancaires britanniques pourraient donc survivre à l'hypothèse d'un Brexit désordonné.

Au moment du référendum sur la sortie de l'Union, le gouverneur de la Banque d'Angleterre avait exprimé des craintes similaires. L'établissement avait alors revu ses prévisions de croissance à la baisse, pour les faire passer à 0,8 % pour le Royaume-Uni. Au final, le PIB a tout de même connu une hausse deux fois plus élevée l'an dernier.

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