Les maires des deux villes ont lancé un appel pour étendre la journée à toute l'Europe.
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La plus belle avenue du monde était aussi l'une des plus silencieuses : aux Champs-Elysées comme dans toute la ville de Paris se déroulait ce dimanche la quatrième "journée sans voiture". Une démarche en perte de vitesse.
"C'est une atmosphère très particulière. On se croirait dans certains films avec une ambiance un peu futuriste. Mais peut-être que ce futur, nous qui sommes en train de l'écrire", témoigne un passant.
"On est sortis de notre hôtel, on voulait se balader ici. On nous a dit que les rues étaient fermées et cela rend tout beaucoup plus agréable", se réjouit un touriste américain.
Nouveauté cette année : des zones "sanctuarisées" ont été définies par la mairie dans les quartiers les plus embématiques, où seuls les bus et les taxis avaient l'autorisation de rouler... Au grand malheur de certains.
"C'est scandaleux la manière dont c'est organisé ! On peut faire des politiques, mais c'est des politiques à la con ! Qu'est-ce que ça veut dire çà ?", enrage une automobiliste parisienne bloquée par des policiers municipaux.
A Bruxelles, des scènes similaires étaient observées. Des milliers de vélos circulaient calmement dans les rues silencieuses de la capitale belge.
Les journées sans voiture, qui puisent leur origines des grands chocs pétroliers, ont fleuri un peu partout sur la planète avec l'avènement de la lutte contre la pollution dans les années 2000. Une journée comme celle-ci était par exemple organisée à New Delhi en 2015, la ville la plus polluée au monde.
Mais à l'instar de la mégalopole indienne, le mouvement a perdu de l'ampleur ces dernières année. En 2018 peu plus de mille villes seulement y participaient, soit une diminution de moitié par rapport à 2011 selon la RTBF.
Les maires de Paris et Bruxelles, Anne Hidalgo et Philippe Close, ont lancé samedi un "appel solennel" à étendre l'initiative à toute l'Europe.