Les résidents de la province d'Idleb, ultime bastion rebelle, craignent une nouvelle offensive aérienne d'envergure et creusent des abris souterrains pour se protéger.
Creuser toujours plus profond pour se protéger. En Syrie, c'est devenu une habitude pour ces habitants d'Idleb, qui tentent de trouver refuge sous terre afin d'échapper aux bombardements réguliers du régime et de son allié russe.
Dans l'ultime grand bastion rebelle au nord-ouest du pays, les raids ont fait au moins une cinquantaine de morts ces dernières semaines, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Alors que Bachar al-Assad ne cesse d'amasser des renforts militaires aux abords de la province, les résidents craignent une nouvelle offensive d'envergure.
"Nous avons creusé cet abris au début de la révolution. Quand les bombardements s’accentuent, on y descend pour protéger nos enfants et toute la famille", raconte Abou Mohammed, un habitant de la province.
"Nous sommes restés dans cette grotte pendant dix jours, pour se protéger des avions et des bombardements. On ne peut pas aller à l’école parce que des amis ont été blessés ou sont morts", souligne de son côté le jeune Omran.
Depuis le début de la guerre en 2011, des écoles et des hôpitaux ont également été installés sous terre dans de nombreux fiefs de l'opposition.
Selon l'ONU, quelque trois millions de personnes vivent dans cette région... en cas d'offensive sur Idleb, l'ONU craint "la pire catastrophe humanitaire du siècle".