Vente des Girondins: le vote de Bordeaux Métropole reporté au 12 octobre

L'homme d'affaires américain, Joseph DaGrosa  à Paris, le 10 septembre 2018
L'homme d'affaires américain, Joseph DaGrosa à Paris, le 10 septembre 2018 Tous droits réservés ALAIN JOCARD
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Le passage sous pavillon américain des Girondins devra attendre encore un peu: la communauté urbaine de Bordeaux Métropole a reporté jeudi soir au 12 octobre le vote qu'elle devait tenir vendredi sur des aspects financiers de la vente du club par M6 au fonds d'investissements américain GACP.

Ce vote est une étape indispensable puisque les élus doivent valider le principe du transfèrement des obligations de M6 au nouvel actionnaire qui concernent les garanties liées au loyer annuel du stade Matmut Atlantique (3,7 millions d'euros pour encore 27 ans), mais aussi une participation annuelle à l'entretien de la pelouse, et une redevance au prorata du chiffre d'affaires réalisé sur le stade.

Or, dans une conférence de presse impromptue, le maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole, Alain Juppé, a annoncé que certains points du projet de transaction "méritaient d'être éclaircis" et que les élus souhaitaient entendre le patron de General American Capital Partners, Joseph DaGrosa, le 11 octobre, avant de voter le lendemain.

M. Juppé a expliqué notamment qu'il restait des "incertitudes" sur l'endettement des Girondins et qu'il souhaitait "obtenir des garanties sur l'avenir du club et sa pérennité."

Ces interrogations, a-t-il expliqué, résultent des conclusions formulées mardi par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). "A la lumière de l'évaluation de la DNCG, des choses ont bougé", a-t-il dit.

Le gendarme financier du foot ne s'était pas opposé au projet mais avait notamment recommandé "d'augmenter les capitaux propres du club de manière à avoir un ratio dette/capitaux propres qui soit en diminution par rapport au business plan présenté."

"M6 considère que cette évaluation est un feu vert. Pour ma part, je considère que c'est plutôt un feu orange", a résumé M. Juppé qui s'interroge notamment sur des économies de charges annoncées de plus de 10 millions d'euros, et la possibilité que le club "contracte de nouvelles dettes auprès de nouveaux prêteurs."

- "Pas un acte de défiance" -

Pour autant, "ce délai n'est pas un acte de défiance mais un acte de clarification", a insisté Alain Juppé, qui dit ne pas mettre en doute la solidité financière de GACP ou de son soutien Kingstreet.

"Je pense que ce repreneur est de bonne foi. On me dit qu'il s'engage à faire vivre le club pendant quatre ou cinq ans... j'ai toutes les raisons de penser que cette proposition est sérieuse."

Le maire de Bordeaux a quand même souligné que la DNCG souhaite que "la gouvernance du club soit confiée de préférence à un citoyen français plutôt qu'à un expert de baseball."

Sous bannière américaine, Bordeaux, actuellement 10e de Ligue 1, imiterait le Paris SG qui avait convolé avec un autre fonds d'investissements, Colony Capital (2006-2011) avant l'arrivée des Qataris, et plus récemment Marseille, propriété depuis octobre 2016 de du milliardaire américain Frank McCourt.

A la tête des Girondins pendant 19 ans, M6 qui revendiquait "0% de football" au moment de la Coupe du monde 1998, a connu des joies rapides (titre de champion en 1999 sans qu'elle n'y soit pour grand chose), garnissant son armoire à trophées (champion en 2009, 3 Coupes de la Ligue, 1 Coupe de France et 2 Trophées des Champions).

Mais après 2010, Bordeaux a commencé à stagner, enchaînant les saisons quelconques, avec des pertes financières récurrentes ces dernières saisons qui ont fini par lasser un actionnaire rétif à s'engager davantage financièrement.

Résolue à vendre, la chaîne a reçu ces deux dernières années "des offres de reprise du club, d'horizons différents, parfois financièrement intéressantes", selon le président de son directoire Nicolas de Tavernost qui n'a jamais donné suite car "pas suffisamment solides pour préserver l'avenir du club" à ses yeux.

Il a finalement choisi GACP. Ce fonds, basé en Floride, est plutôt discret et touche-à-tout. Son +boss+ s'est fait connaître en rachetant 248 enseignes Burger King avant de les revendre en 2006. Inconnu du monde du foot, le GACP a déboursé environ 75 millions d'euros pour se porter acquéreur des Girondins.

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