Juan Diego Flórez fait tout "pour que la magie opère"

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Par Andrea BuringStéphanie Lafourcatère
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A l'occasion d'un récital au Teatro Colón de Buenos Aires en compagnie de son pianiste Vincenzo Scalera dans lequel il mêle grands airs de ténor et standards latino-américains, Juan Diego Flórez partage ses sentiments dans une interview exclusive pour Musica.

**En marge d'une édition de Musica consacrée à son récital au Teatro Colón de Buenos Aires en compagnie de son pianiste Vincenzo Scalera dans lequel il mêle grands airs de ténor et standards latino-américains, Juan Diego Flórez partage ses sentiments avec euronews dans une interview exclusive. **

Que ressent une star de l'opéra quand elle entre sur scène ? Voici la réponse du célèbre ténor péruvien : "Au début, le premier morceau est toujours un peu délicat parce que vous avez 3000 personnes devant vous et vous devez faire en sorte que la magie opère," indique-t-il avant d'ajouter : "Vous devez commencer à vous sentir à l'aise et mettre les spectateurs à l'aise. Si vous sentez qu'ils sont peut-être un peu fatigués ou pas vraiment concentrés - parce qu'on peut le sentir, c'est incroyable -, alors vous devez faire quelque chose pour attirer leur attention : leur parler ou chanter une note d'une certaine manière pour capter leur attention," explique le ténor avant de lancer : "Un récital, c'est un art et j'aime ça."

"J'aime mettre un masque"

Un gala est un défi pour tout chanteur puisqu'il doit passer rapidement d'un univers à l'autre. "Quand je chante "Che gelida manina", je sais que je dois me représenter cette jeune femme dans mon appartement et que nous cherchons quelque chose et je touche sa main et elle est froide, je dois tout imaginer," raconte Juan Diego Flórez. "J'aime mettre un masque, l'enlever, en mettre un autre, puis l'enlever pour en mettre encore un autre : c'est génial !" s'enthousiasme-t-il.

"Vincenzo Scalera est mon pianiste : cela fait environ vingt ans qu'on travaille ensemble, on a donné d'innombrables récitals dans le monde entier et on a beaucoup d'anecdotes à raconter," affirme le chanteur. "Donc, c'est génial, on se comprend facilement et rapidement et quand je fais une erreur, et même quand je m'apprête à faire une erreur, il le sent et il s'y prépare déjà," confie-t-il. 

Une forme d'art sans technologie

"Je crois que l'opéra est l'une des dernières formes d'art qui s'expriment dans les mêmes conditions depuis si longtemps," estime Juan Diego Flórez. "Les chanteurs continuent de chanter sans micro : donc l'expérience est tellement réelle ; dans la création de la musique, il n'y a aucune technologie qui est utilisée, cette forme d'art est totalement pure," fait-il remarquer.

"Aujourd'hui, la norme, c'est la technologie," poursuit-il. "Et les exceptions, ce sont l'opéra, le ballet et toutes les formes artistiques qui sont pures et en lien direct avec le public et la musique interprétée en live aura plus de pertinence que par le passé," souligne le ténor.

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