Afrique du Sud: des Springboks plus verts

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Nommé en début d'année au poste de sélectionneur, Johan "Rassie" Erasmus a redonné des couleurs à l'Afrique du Sud, adversaire du XV de France samedi. En rappelant et lançant plusieurs joueurs, et en redonnant aux Springboks un plan de jeu clair, alliage de vitesse derrière et de puissance devant.

Au plan des chiffres, il ne fait pas mieux que son prédécesseur avec seulement cinq victoires pour six défaites depuis sa prise de fonctions, contre cinq succès pour deux nuls et trois revers pour Allister Coetzee en 2017 à la même époque.

Mais ce dernier sortait d'une année 2016 noire, la pire de l'histoire des Springboks, et surtout Erasmus s'est offert deux morceaux de choix: une première victoire en Nouvelle-Zélande depuis 2009 (36-34 mi-septembre) et une série remportée contre l'Angleterre en juin.

L'ancien troisième ligne international a en quelque sorte poursuivi l’œuvre de son prédécesseur, qui avait fait évoluer le jeu traditionnel des doubles champions du monde (1995 et 2007), axé sur la domination physique, vers davantage de mouvement.

Mais Coetzee était peut-être allé un peu loin, oubliant la force traditionnelle du rugby sud-africain pour virer à 180 degrés vers un jeu tout feu, tout flamme, mais souvent brouillon et sans trop d'alternatives.

Les Springboks d'Erasmus, eux, sont davantage caméléons et pragmatiques: après avoir lâché les chevaux derrière lors du Rugby Championship cet été, ils ont par exemple largement usé (et abusé) du jeu au pied samedi dernier en Angleterre (défaite 12-11).

- Tri sélectif -

"Rassie a amené un discours clair, un plan de jeu clair. Tout le monde sait où se trouve sa place" expliquait récemment à l'AFP l'ancien international français Pieter De Villiers, entraîneur de la mêlée des Boks pendant six ans avant de rejoindre le Stade Français cet été.

"Je trouve qu'ils sont beaucoup plus tranchants. S'ils ont un coup à jouer, ils vont le faire à 1000%, mais sinon, ils ne vont pas s'embêter. Dans le tri des ballons, je les trouve beaucoup plus forts" estime de son côté le demi de mêlée des Bleus Baptiste Serin.

Ce que De Villiers traduit par une comparaison gourmande: "Plus le niveau monte, plus il y a de chips sur la table, plus la prise de risques doit être calculée."

Pour trier les ballons, Erasmus a rappelé le N.9 de Sale Faf de Klerk, ignoré en 2017 par Coetzee et qui a renvoyé aux oubliettes Ross Cronje, beaucoup plus lent.

Un autre joueur évoluant en Angleterre a fait son retour en sélection: l'arrière des Wasps Willie le Roux, au sein d'un triangle arrière renouvelé à 100%.

- Des ailes neuves -

Erasmus a également lancé trois ailiers: celui de poche de Toulouse Cheslin Kolbe, et les deux titulaires contre les Bleus samedi, Sbu Nkosi, auteur de trois essais en quatre sélections, et Aphiwe Dyantyi. Deux feux follets plus à l'aise sous les ballons hauts que Dillyn Leys et Courtnall Skosan.

Il a enfin définitivement installé à l'ouverture Handre Pollard, longtemps blessé sous Coetzee, bien plus précis dans le jeu au pied que l'imprévisible Elton Jantjies.

"(Erasmus) a peu de temps pour créer une équipe (la Coupe du monde débute en septembre 2019, NDLR). C'était important pour lui de donner, tout de suite, à plusieurs joueurs l'occasion de s'exprimer pour avoir de la profondeur en vue de la Coupe du monde" soulignait De Villiers.

Le sélectionneur a confirmé lundi: "On a beaucoup travaillé pour faire venir de nouveaux visages. S'ils arrivent comme ça, sortis de nulle part, ça va être compliqué pour eux de prendre leurs marques (à la Coupe du monde)."

Les Bleus s'apprêtent à défier une équipe différente de celle qui les avait rossés en juin 2017 (trois lourdes défaites). Mais eux aussi ont changé.

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