Née dans les affres en 1918, l'Autriche fête son centenaire

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Par AFP
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La République autrichienne, née en 1918 sur les ruines de la Première guerre mondiale et de l'empire austro-hongrois, a célébré lundi un siècle d'existence autour de ses dirigeants qui ont fait l'éloge du consensus démocratique.

Le 12 novembre 1918, après plus de 600 ans de pouvoir des Habsbourg, la république a été solennellement proclamée à Vienne devant le Parlement. La Première guerre mondiale avait achevé de désagréger le vaste empire austro-hongrois et la veille, jour de l'armistice, l'empereur Charles 1er avait renoncé au trône.

Une cérémonie a réuni lundi à l'Opéra de Vienne de nombreux représentants du monde politique, économique, culturel pour marquer cet anniversaire.

Issus de camps politiques différents, le chef de l'Etat Alexander Van der Bellen, le chancelier Sebastian Kurz et le vice-chancelier Heinz-Christian Strache ont plaidé pour la recherche du consensus démocratique dans le respect des différences d'opinions.

"Il n'y a que la démocratie libérale qui permette de se battre pour une solution commune au profit de tous (...) la démocratie signifie la discussion et la confrontation civilisées", a souligné le chef de l'Etat, un écologiste libéral de 74 ans.

"Certains souhaiteraient qu'on aille plus vite et de façon plus simple, si notre démocratie n'était pas si libérale, les choses iraient plus vite disent-ils, c'est une idée fausse", a-t-il ajouté.

Proclamée dans un pays exsangue économiquement après la Première guerre mondiale, en quête d'une identité collective après la dislocation de l'empire, la république autrichienne a d'emblée été secouée d'affrontements violents entre gauche et droite, qui débouchèrent à partir de 1934 sur deux dictatures, l'austrofascisme puis le nazisme.

Ces années de division ont longtemps nourri la préférence des Autrichiens pour les coalitions centristes après 1945.

Sebastian Kurz, chef du parti conservateur, âgé de 32 ans, a également livré un plaidoyer pour le dialogue démocratique: "notre histoire nous a appris que la violence dans les paroles pouvaient conduire à la violence dans les actes", a-t-il observé.

Patron du parti d'extrême droite FPÖ, allié de gouvernement des conservateurs, Heinz-Christian Strache a estimé qu'il fallait mettre en avant "ce qui nous unit plutôt que ce qui nous sépare". "Il faut aller vers l'autre (...) et ne pas délégitimer par principe un avis différent", a ajouté le vice-chancelier de 49 ans.

Son parti, qui comptait d'anciens nazis parmi ses fondateurs, a fait de la lutte contre l'immigration sa priorité. Le chef de l'Etat autrichien a critiqué en de nombreuses reprises cette ligne dure et mis en garde contre "les politiques du bouc émissaire, de l'incitation à la haine et de l'exclusion".

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