A un peu plus de deux semaines du sommet européen censé finaliser l'accord entre le Royaume-uni et l'Union européenne sur le Brexit, la pression monte encore d'un cran pour la cheffe du gouvernement britannique, Theresa May, entre démission de ministres et risque de vote de défiance de son parti.
La pression ne cesse de monter sur la Première ministre britannique Theresa May, à l'approche d'un sommet européen censé, le 25 novembre 2018, entériner le projet d'accord entre le Royaume-uni et l'Union européenne (UE), dans le cadre du Brexit.
A Dublin, le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, a rappelé la position de son pays. "Notre seule ligne rouge, c'est le respect de l'accord du Vendredi saint et ce qu'il signifie, c'est-à-dire la paix entre le Royaume-Uni et l'Irlande, un partage des pouvoirs en Irlande du Nord, une coopération encore plus étroite entre le Nord et le Sud, et surtout, pas de frontière dure entre les deux", a-t-il déclaré.
La relation future entre la République d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord est en effet l'un des sujets encore sensibles de l'accord sur le Brexit. Mais il n'est pas le seul.
"Il y a encore de la marge pour améliorer certains points et pour clarifier certaines mesures, a ainsi affirmé la ministre britannique en charge des Relations avec le Parlement, Andrea Leadsom. J'espère pouvoir y contribuer. Le Royaume-Uni ne peut pas se retrouver piégé dans une union douanière permanente."
Ministre eurosceptique, Andrea Leadsom a, contrairement à d'autres membres partageant ses options, décidé de rester aux côtés de Theresa May... mais elle pourrait, comme eux, elle aussi claquer la porte.
Theresa May est aussi menacée d'un vote de défiance par les députés de son parti. "Le métier de Première ministre est de prendre des décisions difficiles qui ne sont pas toujours noires ou blanches, a-t-elle confié. Je dois trouver une voie qui convienne aux besoins de tous." La tâche s'annonce difficile.