Copa Libertadores: Madrid en alerte pour River-Boca, finale inflammable

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Capitale sportive de l'Argentine dimanche, Madrid s'est mise à vibrer avant la finale de Copa Libertadores River Plate-Boca Juniors et le calme semblait l'emporter à l'approche du match (19h30 GMT), délocalisé en Espagne pour cause de violences et placé sous haute surveillance.

Outre Buenos Aires, ville d'origine des deux clubs, toute l'Amérique du sud a les yeux rivés sur le stade Santiago-Bernabeu et ses 81.000 places: la vénérable enceinte du Real Madrid, d'habitude plutôt sage, a commencé à résonner en fin d'après-midi au rythme de la ferveur argentine, au son des chants et au bruit des cornes de brume.

Les "hinchas" (supporters) se sont rassemblés en cours de journée dans les deux fans-zones établies sur le Paseo de la Castellana, grande artère qui longe le Bernabeu et qui était fermée à la circulation dimanche. Des familles madrilènes s'y promenaient avec des poussettes, au milieu des supporters se prenant en photo au centre de la chaussée.

Pour cette rencontre classée à "haut risque", les autorités espagnoles ont déployé un dispositif sans précédent avec quelque 4.000 policiers et agents privés. Un hélicoptère a été mobilisé pour survoler l'enceinte, entourée d'un triple cordon de sécurité avec des policiers à cheval et d'autres à bord de véhicules blindés.

Deux semaines après le caillassage de l'autocar de Boca par des ultras de River, qui ont blessé deux joueurs adverses, les deux équipes ont pu cette fois accéder au stade "sans aucun incident", s'est félicité la police espagnole sur son compte Twitter.

- Rivalité centenaire -

Chantant un célèbre air de leur club ("Señores, yo soy del gallinero", "Messieurs, je viens du poulailler"), les supporters de River ont formé dans le calme un grand cortège jusqu'à l'enceinte madrilène, imités plus au sud par les supporters de Boca. Et quand les deux camps ont pris place dans les tribunes du stade Bernabeu, les chants des uns ont répondu aux sifflets des autres, en alternance.

"Il y a deux matches aujourd'hui, sur le terrain et dans les tribunes", a prévenu Miguel Braun, supporter de Boca âgé de 25 ans et arrivé de Buenos Aires. "Sur le terrain, ce sera équilibré, dans les tribunes nous allons gagner!"

Sommet de cette rivalité centenaire entre voisins, la "finale du siècle" a multiplié les circonstances extraordinaires: match aller différé pour cause de pluies diluviennes et finalement soldé par un nul 2-2, finale retour reportée à la suite de débordements violents, tentative de Boca d'obtenir la victoire sur tapis vert, candidatures de villes étrangères pour accueillir le match...

Finalement, cette finale si controversée se joue en Espagne, l'ancienne métropole, ce qui ne manque pas d'ironie pour une compétition baptisée du nom des "Libérateurs" du joug colonial. "Copa Conquistadores", a grincé l'attaquant de Boca, Carlos Tevez.

Dans les deux camps, joueurs et techniciens ont néanmoins reconnu que la célébration de cette finale sans nouveaux heurts était indispensable après l'image "lamentable" renvoyée par le football argentin.

- L'Espagne montre son savoir-faire -

Reste la crainte que les "barras bravas", ces groupes d'ultras redoutés par les clubs eux-mêmes, viennent à nouveau gâcher la fête. Entre 200 et 300 supporters "particulièrement violents" de chaque équipe ont été identifiés, selon la préfecture de Madrid.

Les célébrations d'après-match devraient être, en particulier, très surveillées. Si River Plate décroche sa quatrième Libertadores, ses supporters fêteront le titre sur la Puerta del Sol, tandis que si Boca obtient son septième trophée, égalant le record de l'épreuve, les festivités auront lieu sur la grande place de Colon.

Côté espagnol, l'enjeu n'est pas neutre non plus: au-delà du fait que le vainqueur de dimanche pourrait affronter le Real au Mondial des clubs (12-22 décembre), l'Espagne a saisi l'opportunité de montrer son savoir-faire dans l'organisation de rencontres sportives risquées.

Les autorités espagnoles, qui s'attendent à ce que la Libertadores débouche sur 42 M EUR de "retombées directes" pour l'économie locale, comptent marquer des points dans l'optique d'une possible candidature conjointe pour l'organisation du Mondial-2030 avec le Maroc et le Portugal.

"En Espagne, on voit ce match comme un cadeau des dieux", a déclaré à l'AFP Alfredo Relaño, directeur du quotidien sportif espagnol As.

Le spectacle sera-t-il à la hauteur ? Les tribunes pourraient ne pas faire le plein vu le prix très élevé des places et des billets d'avions. Mais cela n'a pas refroidi de nombreux supporters, prêts à donner de la voix pour leur équipe... et bien plus encore.

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