Le président serbe y voit une provocation, les chefs de l'OTAN et de l'ONU disent leur préoccupation
Au Kosovo, la presse en a fait sa une et pour cause... L'ancienne province serbe qui a proclamé son indépendance il y a dix ans entend désormais se doter d'une armée en bonne et due forme. Une décision votée au parlement vendredi, malgré le boycott des élus de la minorité serbe.
La force de sécurité du Kosovo, qui compte aujourd'hui 2500 hommes et dont le rôle se cantonne à la gestion de crises et à la défense civile, va doubler ses effectifs et élargir son mandat. Pristina annonce également 3000 réservistes. Un processus de transformation qui pourrait prendre une dizaine d'années.
Aux yeux du président serbe, Aleksander Vucic, une provocation. La Serbie, qui ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo, en appelle à une réaction du Conseil de sécurité Nations Unies. Et elle n'est pas la seule à dire sa préoccupation. Les patrons de l'ONU et de l'OTAN s'inquiètent d'une escalade des tensions alors que le dialogue entre Belgrade et Pristina est au point mort depuis des mois.