Peine de cinq ans de prison confirmée pour l'opposant bahreïni Nabil Rajab

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Par Euronews avec AFP
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L'opposant chiite avait critiqué l'intervention militaire au Yemen menée par l'Arabie Saoudite, à laquelle Bahreïn participe

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La justice bahreinie a débouté lundi le célèbre opposant Nabil Rajab, confirmant une condamnation en appel à cinq ans de prison pour des tweets dénonçant la guerre au Yémen, selon une source judiciaire.

La cour suprême de Bahreïn, dont les verdicts sont sans appels, a confirmé cette condamnation, liée à des tweets critiquant l'intervention militaire au Yémen de l'Arabie saoudite et de ses alliés, dont Bahreïn, ainsi que des cas présumés de torture à Bahreïn, a indiqué cette source judiciaire à l'AFP.

L'arrêt de la cour suprême a été vivement critiqué par l'organisation des droits de l'Homme Amnesty International. "Cette condamnation à cinq ans de prison de Nabil Rajab pour avoir simplement exprimé son opinion s'apparente à une parodie de justice", a dit l'organisation dans un communiqué. "Nabil Rajab est un prisonnier de conscience et il est totalement scandaleux qu'il ait passé deux ans derrière les barreaux dont neuf mois en isolement", a déploré l'organisation qui a réclamé sa libération immédiate et sans conditions.

The Bahrein Institute for Rights and Democracy, une ONG basée à Londres a estimé que le verdict "démontre que le système politique corrompu de Bahreïn est déterminé à poursuivre la persécution" de Nabil Rajab. "En s'arrangeant pour que le verdict soit énoncé lors des fêtes de fin d'année alors que l'attention de la communauté internationale est ailleurs démontre clairement les intentions des dirigeants bahreïnis". Ce verdict a été "p_lanifié d'avance_", a dit cette ONG dans un communiqué.

Le 5 juin 2018, une cour d'appel avait confirmé la condamnation à cinq ans de prison de Nabil Rajab, une des figures des manifestations de 2011 dans le petit royaume du Golfe.

L'opposant chiite a été également condamné en juillet 2017 à deux ans de prison dans une autre affaire pour "propagation de rumeurs et de fausses nouvelles" lors d'interviews télévisées critiquant le pouvoir à Bahreïn.

De nombreuses organisations de défense des droits de l'Homme, dont Amnesty International, Human Rights Watch et la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), se sont fortement mobilisées ces dernières années pour obtenir la libération de Nabil Rajab.

Le royaume de Bahreïn, siège de la Ve Flotte des Etats-Unis, est secoué par des troubles sporadiques depuis la répression en 2011 de grandes manifestations de chiites réclamant à la dynastie sunnite au pouvoir d'être d'être mieux représentés politiquement.

Depuis, des mouvements d'opposition ont été dissous et des dizaines de dissidents emprisonnés et/ou déchus de leur nationalité.

Les autorités se défendent en niant toute discrimination envers les chiites et affirment faire face à des groupes violents aidés par l'Iran, ce que dément Téhéran.

Avec AFP

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