La Roumanie, tiraillée entre sa fonction UE et ses problèmes internes

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Par Euronews
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Bucarest assure jusqu'au 31 juillet 2019 la présidence du Conseil de l'Union européenne (le cénacle des États membres). Mais elle est très critique pour son projet de réforme judiciaire

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Les festivités entourant le lancement de la présidence Roumaine du Conseil de l'Union européenne ont été entâchées par des manifestations. Plusieurs personnes étaient rassemblées devant la salle de fête pour dénoncer la corruption grandissante dans le pays, qui se matérialise aujourd'hui par une réforme du système judiciaire. 

"La corruption tue"

Certains, comme Florin Badita, fondateur du groupe "La corruption tue" estime que c'est d'ailleurs à cause de cela que l'un de ses amis est décédé dans l'incendie d'une discothèque, en 2015. Le bâtiment, le Collectiv, avait reçu un permis d'ouvrir alors même qu'il ne répondait pas aux exigences de sécurité. 

"Nous voulions créer ce groupe afin de sensibiliser les gens au danger de corruption. L'idée, c'était d'élever le niveau de pensée critique et de fournir des outils à ceux qui veulent changer les choses mais ne savent pas comment le faire", explique Florin à Euronews.

Dan Barna, chef du parti politique USR, dans l'opposition, est également très critique vis-à-vis du gouvernement en place: "L'avenir de la Roumanie a été volé ces deux dernières années parce que la lutte en Roumanie n'a pas porté sur les infrastructures, ni sur les hopitaux, ni sur l'éducation ou encore la manière d'encourager les jeunes à rester dans le pays. Non, tous les efforts du gouvernement n'ont porté que sur les problèmes judiciaires de M. Dragnea. "

Une loi sur l'amnistie qui dérange

Liviu Dragnea, c'est l'actuel chef du parti social-démocrate condamné à trois ans et demi de prison pour abus de pouvoir. En ce moment, le Parlement débat d'une loi d'amnistie qui pourrait le libérer de prison. Lui et des milliers d'autres personnalités politiques condamnées pour corruption.

Malgré les critiques, le gouvernement en place continue de défendre sa réforme judiciaire : "Il y des choses importantes, des succès qui ont été réalisés, et il y a aussi des problèmes qui sont apparus. Des pressions sur les procureurs et les juges. Ce sont des choses qui ont vraiment influencé d´une manière negative l´evolution. Pour nous le plus important et d'assurer l`autonomie et l`independance des juges et des procureurs. C'est dans les mains du parlement".

De leur côté, les institutions européennes se sont engagées à garder un oeil sur la réforme judiciaire roumaine; le président de la Commission européenne affirmant qu'aucun compromis ne serait accepté.

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