L'épouse de l'ex-patron chinois d'Interpol demande l'asile en France

Meng Hongwei, alors président d'Interpol, le 4 juillet 2017 à Singapour
Meng Hongwei, alors président d'Interpol, le 4 juillet 2017 à Singapour Tous droits réservés ROSLAN RAHMAN
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L'épouse de Meng Hongwei, l'ex-président de l'organisation policière Interpol accusé de corruption en Chine, se dit menacée et a demandé l'asile en France, révèlent vendredi Radio France et Libération.

Meng Hongwei a disparu fin septembre, à son retour dans son pays, et démissionné de la tête de l'organisation policière par courrier le 7 octobre, après l'annonce par Pékin qu'il était placé sous enquête notamment pour avoir "accepté des pots-de-vin".

Son épouse Grace Meng, restée à Lyon où se trouve le siège d'Interpol, assure aujourd'hui avoir besoin que le gouvernement français lui vienne en aide et raconte avoir été victime d'une "tentative de kidnapping".

Elle explique notamment avoir reçu chez elle début octobre deux hommes d'affaires chinois qui lui ont demandé de les accompagner en République tchèque en jet privé.

"Je leur ai dit que, avec mon mari, nous ne voyagions jamais dans des avions privés et que je connaissais mal la République tchèque", raconte-t-elle. "Ce qui est très bizarre, c'est qu'ils sont revenus deux jours après" pour "proposer de m'emmener faire un tour dans les villes d'Europe. J'ai dit que je n'avais pas le temps".

"Après la tentative de kidnapping, j'ai prévenu la police, qui m'a mise sous protection avec mes jumeaux de 7 ans", a encore indiqué Mme Meng.

Elle a précisé qu'elle devait se rendre ce vendredi dans les locaux de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

En octobre dernier, Grace Meng avait déjà déclaré craindre pour sa propre sécurité et accusé le gouvernement chinois de "persécution politique" lors d'un entretien avec la chaîne britannique BBC.

La Commission nationale de supervision chinoise, qui enquête sur le dossier de M. Meng, peut garder des suspects au secret pendant six mois, sans prévenir leur famille ni leur donner accès à un avocat.

Les proches de responsables déchus sont en général empêchés de s'exprimer par les autorités chinoises. Les propos de Grace Meng aux médias sont donc inhabituels et représentent sans aucun doute une source d'embarras pour Pékin.

L'élection de Meng Hongwei à la tête d'Interpol fin 2016 avait été vécue comme une victoire pour la Chine, en dépit des inquiétudes que cela avait fait naître parmi les défenseurs des droits de l'homme. Il a été remplacé en novembre par le Sud-Coréen Kim Jong-yang.

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