Soudan: les forces de l'ordre ne tuent pas de manifestants, affirme Béchir

Manifestation antigouvernementale à Omdourman (Soudan), le 20 janvier 2019
Manifestation antigouvernementale à Omdourman (Soudan), le 20 janvier 2019 Tous droits réservés STRINGER
Par AFP
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Les forces de l'ordre soudanaises n'ont pas tué de manifestants lors des rassemblements antigouvernementaux, a affirmé dimanche le président soudanais Omar el-Béchir, en réponse à des accusations de groupes de défenses des droits de l'Homme.

Depuis le 19 décembre, la vague de contestation au Soudan a fait 26 morts, dont deux membres des forces de sécurité, selon un bilan officiel. Des ONG internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International ont elles évoqué 40 morts dont des enfants et du personnel médical, accusant les forces de l'ordre d'en être responsables.

"Il y a certaines personnes (présentes) parmi les manifestants qui tuent les protestataires", a déclaré M. Béchir, sans donner plus de précisions, lors d'un discours devant ses partisans, dans un village de l'Etat du Nil blanc (sud).

"Par exemple, le médecin qui a été tué à Buri (quartier de l'est de Khartoum) a été tué par une arme qui n'appartenait ni à l'armée, ni au Service national du renseignement et de la sécurité (NISS), ni à la police", a assuré M. Béchir.

Ce médecin, décédé jeudi à Khartoum lors de heurts entre la police et des manifestants, a été assassiné par "quelqu'un présent parmi les manifestants", a assuré le chef de l'Etat.

Selon l'Association des professionnels soudanais, un groupe en première ligne de la contestation, ce médecin a été tué "par balles".

"Les forces de sécurité soudanaises doivent arrêter leur attaque meurtrière continue contre les manifestants et le personnel médical", a déclaré vendredi Amnesty International.

Le fait que "les forces de sécurité soudanaises continuent d'utiliser la force létale contre des manifestants et des médecins" est "un scandale", a renchéri Sarah Jackson, directrice adjointe de l'ONG pour l'Afrique de l'Est.

La répression gouvernementale a suscité des critiques à l'étranger. Le chef de l'Etat avait déjà imputé les violences à des "conspirateurs", sans toutefois les nommer.

Le NISS a arrêté en près d'un mois des dizaines de leaders de l'opposition, de militants et de journalistes.

En plein marasme économique, le Soudan est secoué depuis le 19 décembre par un mouvement de contestation déclenché par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain.

Quasi quotidiennes, les manifestations se sont vite transformées en contestation du pouvoir d'Omar el-Béchir, qui tient le pays d'une main de fer depuis un coup d'Etat en 1989.

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