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A Kitzbühel, la procession vers le Hahnenkamm

Le massif du Hahnenkamm (la crête de coq), à Kitzbühel, le 26 janvier 2018
Le massif du Hahnenkamm (la crête de coq), à Kitzbühel, le 26 janvier 2018 Tous droits réservés JOE KLAMAR
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Par AFP
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Les cloches retentissent et troublent la quiétude du petit village enneigé de Brixen im Thale. Il est 9h00 dimanche, c'est l'heure de la messe dans cette église rose aux deux clochers.

L'autre évènement de la journée c'est le super-G messieurs qui aura lieu à 13h30 à Kitzbühel, sur le massif du Hahnenkamm (la crête de coq), à une dizaine de kilomètres de là. Parfait, ça laisse largement le temps à plusieurs paroissiens de filer après l'office pour profiter de la course.

Un monsieur âgé, à la démarche hésitante sur le parvis couvert de neige, n'ira pas au Hahnenkamm. Mais quand il nous devine français, il nous félicite pour la victoire du tricolore Clément Noël la veille. Ici, tout le monde aime le ski.

"La vie s'arrête pour Kitzbühel, c'est notre Tour de France", résume le journaliste du quotidien Kronen Zeitung Georg Fraisl.

Georg se souvient que dans sa jeunesse l'école fermait pendant les courses, même pendant son service militaire les exercices en treillis s'interrompaient pour admirer les champions.

De Brixen à Kitzbühel, il faut prendre un petit train pour un trajet d'une dizaine de minute sur des voies recouvertes de neige où deux sillons ont été creusés pour dégager les rails.

Le convoi progresse avec paresse dans la vallée du Brixental, le long d'une piste de ski de fond qui lézarde entre les champs et les sapins aux épines blanchies, un paysage qui respire la quiétude.

Soit l'inverse de ce que l'on trouve à l'intérieur du train. La rame est blindée. Il fait chaud, ça sent le vestiaire de foot après un match, ça braille et ça rigole. On trouve une girafe, des licornes, des joues rougies, certaines par le maquillage aux couleurs de l'Autriche, d'autres par l'alcool.

- Grand n'importe quoi -

Quatre Tchèques sont venus en famille spécialement de Plzen et de Prague pour la course. Monika, Martina et Petra ont offert le week-end à Kitzbühel à Varoslav pour ses 50 ans.

"On a choisi le Hahnnenkamm car Varoslav adore le sport et que c'est la meilleure course du monde, c'est absolument génial. On est un peu venus pour Marcel Hirscher aussi", explique Monika.

On croise également cinq amis allemands qui jouent ensemble au foot près de Hanovre et ont avalé les six à sept heures de route pour la première fois afin de "profiter de l'ambiance", bien que Kitzbühel soit l'une des seules courses de l'année où il faut payer son ticket: compter une trentaine d'euros pour la journée.

Le samedi, la journée la plus furieuse des trois, l'organisation a annoncé 39.000 fans autour du slalom pour plus d'un million de téléspectateurs, dans un pays qui compte 8,7 millions d'habitants.

Le train s'arrête au pied de la piste et dépose les supporters qui se rassemblent autour de la piste sur le Hahnenkamm qui fait face au Kitzbuheler Horn, de l'autre côté de la petite station soudain transformée en cocotte-minute.

C'est le début du grand n'importe quoi: au son des trompettes les canettes de bière sont enfoncées directement dans la neige, avant et après la course.

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Et si le dimanche s'annonce plus calme en terme de lever de coude, le samedi s'est terminé comme le veut la tradition en une grande fête dans les rues aux façades colorées de Kitzbühel. Une nuit où les fans butinent malgré le froid d'une échoppe à une autre pour une nouvelle bière, inondés de son électro-pop.

"Pour beaucoup de gens la fête est plus importante que le sport", rigole Alex Hofstetter, un autre journaliste du Kronen Zeitung.

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