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Inquiétant l'Occident, l'Iran déclare avoir lancé un satellite dans l'espace

L'Iran a déclaré avoir lancé un satellite dans l'espace samedi.
L'Iran a déclaré avoir lancé un satellite dans l'espace samedi. Tous droits réservés AP Photo
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Par David O'Sullivan avec AP
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Cet article a été initialement publié en anglais

L'Occident craint que l'Iran ne fasse progresser ses systèmes de missiles balistiques, ce qui pourrait également contribuer à son programme d'armement nucléaire.

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L'Iran a déclaré avoir lancé un satellite dans l'espace samedi à l'aide d'une fusée construite par les Gardiens de la révolution, une organisation paramilitaire dépendant directement du Guide de la révolution.

Il s'agit de la dernière mise à jour d'un programme dont l'Occident craint qu'il n'aide Téhéran à faire progresser son programme de missiles balistiques.

L'Iran a qualifié le lancement de succès, ce qui signifie que c'est la deuxième fois qu'il met un satellite en orbite à l'aide d'une fusée.

Toutefois, le lancement n'a pas été immédiatement confirmé de manière indépendante, et les autorités iraniennes n'ont pas immédiatement fourni de vidéo ou d'autres preuves du lancement, comme elles l'avaient fait précédemment.

Ce lancement intervient dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient en raison de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, au cours de laquelle Téhéran a lancé une attaque inédite de missiles et de drones contre Israël.

L'Iran a continué d'enrichir de l'uranium à un niveau proche de celui d'une arme, suscitant la crainte des experts en matière de non-prolifération quant au programme de Téhéran.

Par le passé, les États-Unis ont déclaré que les lancements de satellites par l'Iran défiaient une résolution des Nations unies et ont exhorté Téhéran à ne pas entreprendre d'activités impliquant des missiles balistiques capables de transporter des armes nucléaires.

Les sanctions de l'ONU relatives au programme de missiles balistiques de l'Iran ont expiré(en anglais) en octobre dernier.

Sous l'ancien président Hassan Rouhani, relativement modéré, la République islamique a ralenti son programme spatial par crainte d'une escalade des tensions occidentales.

Toutefois, le président Ebrahim Raisi, partisan d'une ligne dure, a fait avancer le programme avant de mourir dans un accident d'hélicoptère en mai.

Une femme en deuil porte une affiche du président iranien Ebrahim à Téhéran, Iran, dimanche 25 août 2024.
Une femme en deuil porte une affiche du président iranien Ebrahim à Téhéran, Iran, dimanche 25 août 2024.Vahid Salemi/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

On ne sait pas exactement ce que Masoud Pezeshkian, le nouveau président du pays, souhaite pour le programme, car il est resté silencieux sur la question pendant la campagne électorale.

Selon une évaluation des services de renseignement américains, la mise au point de véhicules de lancement par satellite "raccourcirait le délai" nécessaire à l'Iran pour mettre au point un missile intercontinental, car il utilise une technologie similaire.

Les missiles balistiques intercontinentaux peuvent être utilisés pour transporter des armes nucléaires, et l'Agence internationale de l'énergie atomique a averti que Téhéran disposait de suffisamment d'uranium enrichi pour fabriquer "plusieurs" armes nucléaires s'il décidait de le faire.

L'Iran a toujours nié chercher à se doter d'armes nucléaires et affirme que son programme spatial est purement civil.

Cependant, les services de renseignement américains et l'AIEA affirment que l'Iran avait un programme nucléaire militaire organisé jusqu'en 2003.

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La tension monte non seulement dans le contexte de l'escalade des tensions au Moyen-Orient, mais aussi entre l'Occident et la Russie.

La semaine dernière, Poutine s'est entretenu avec un haut responsable iranien de la sécurité à Saint-Pétersbourg, remerciant l'Iran de maintenir sa coopération avec la Russie.

Le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien Ali Akbar Ahmadian à Saint-Pétersbourg (Russie), le 12 septembre 2024.
Le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien Ali Akbar Ahmadian à Saint-Pétersbourg (Russie), le 12 septembre 2024.Kristina Kormilitsyna/Sputnik

Poutine a également déclaré que la Russie attendait la visite officielle du nouveau président iranien pour signer un "nouvel accord interétatique majeur destiné à consolider le niveau de partenariat stratégique entre la Russie et l'Iran".

Jeudi, l'Union européenne a déclaré avoir reçu des "informations crédibles" selon lesquelles l'**Iran aurait livré des drones et des missiles à la Russie dans le cadre de sa guerre contre l'Ukraine, qualifiant cet acte de "nouvelle escalade militaire" pour les deux pays.

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